«Nous avons perdu notre place au conseil du village injustement», déplore José Moonien. Lors d’une rencontre avec la presse, ce membre du conseil de district de d’Epinay Village Council est monté au créneau. Selon lui, sa révocation, qui date du 1^er avril, et celle de trois autres membres du conseil de district est «injuste».

José Moonien explique que les choses se sont compliquées en février au moment où l’élection d’un membre à la tête du conseil devait se faire. Comme prévu, les quatre membres se sont rendus au conseil de district de Pamplemousses le 4 février pour procéder à cet exercice. C’est José Moonien lui-même qui a été élu alors que son leader, Badanand Daboo, se trouvait lui aussi dans la course.

Toutefois, quelques jours plus tard, explique José Moonien, les membres auraient reçu une lettre de leur leader les convoquant à une réunion à son domicile. «Nous étions tous choqués par cette convocation. Surtout lorsqu’il nous a fait comprendre qu’il ne voulait plus de nous dans son équipe. Cela, malgré avoir été élus», poursuit-il.

Plus tard, c’est une lettre officielle du conseil de district de Pamplemousses qui leur est parvenue les informant qu’ils avaient été révoqués. Une décision qui, selon eux, est «anticonstitutionnelle». «La New Local Government Act stipule que notre leader a le droit de nous révoquer si nous sommes des transfuges. Mais nous avons toujours été fidèles à notre équipe et faisons partie de l’équipe élue en majorité», explique José Moonien.

«AUCUN REPROCHE»

«Depuis 2012, nous avons fait notre travail sans aucun reproche. Plusieurs activités sportives ont été organisées et de nombreux problèmes au niveau du village ont été résolus grâce à nous», lance, pour sa part, Vishnu Kistamah, un autre conseiller du village qui a été révoqué.

Autre problème survenu après leur révocation indiquent-ils: un chamboulement dans le calendrier des activités. Les conseillers affirment que quatre villages sont pénalisés par cette décision car le village council de D’Epinay est rattaché aux villages d’Ilot, The Mount et Mon-Goût respectivement. «Nous faisons appel aux autorités concernées et au Premier ministre afin que cette décision soit revue», confie José Moonien.

Interrogé, le président du conseil de district de Pamplemousses, Dhiraj Sookur, dit être au courant de la situation. «Ce qui s’est passé est malheureux, ils ont été victimes de l’ancienne loi», a-t-il indiqué. Il explique, toutefois, qu’au début du mois d’avril lorsque ces conseillers ont été révoqués, la Local Government Act, stipulait encore qu’un leader avait le droit de révoquer des conseillers.