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Mahébourg: le dur combat d’une famille pour trouver un toit

10 mai 2015, 12:14

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Mahébourg: le dur combat d’une famille pour trouver un toit

«Nous n’avons nulle part où aller.» Les membres de la famille Dhoomun devront bientôt quitter leur bâtisse située à Mahébourg. Ils ont jusqu’au 15 mai pour se trouver un logement. Ils font appel à la solidarité des Mauriciens afin de trouver une maison dans la localité.

 

 

«Notre famille ne possède pas de terrain où nous pourrions construire», confie Salim Dhoomun. L’inquiétude se lit sur le visage de ce père d’une famille de sept enfants. Certains d’entre eux sont au collège, d’autres au primaire et le petit dernier a un peu plus d’un an.

 

Pêcheur, Salim dit s’être retrouvé en difficulté lorsqu’il est tombé malade. «J’ai un problème avec mes os. Je suis un traitement à l’hôpital pour cela», précise-t-il. Ce qui l’a amené à prendre du retard pour le paiement du loyer. C’est l’une des raisons pour lesquelles sa famille pourrait bientôt se retrouver à la rue.

 

 «Certaines planches ont cédé»

 

Les Dhoomun habitent dans une maison située en face de la gare routière. La bâtisse en tôle date de l’époque coloniale. Si de l’extérieur elle affiche une assez bonne mine avec une peinture bien faite, à l’intérieur le poids des années se fait sentir. Le plancher grince sous les pas et menace de s’écrouler. Par endroits, des planches de construction remplacent celles datant de l’époque coloniale. «Certaines planches ont cédé. L’un de nos enfants a même été blessé une fois en se prenant le pied dedans», raconte le père.

 

Quant au toit, c’est une véritable passoire qui laisse l’eau pénétrer dans la maison lorsqu’il pleut. Comme en témoigne la bâche tirée au-dessus du lit pour empêcher que l’eau ne l’abîme. Les membres de la famille, raconte notre interlocuteur, dorment sur des matelas à même le sol, placés là où l’eau ne coule pas. Ces conditions déplorables sont l’autre raison pour laquelle la famille Dhoomun ne peut plus continuer à vivre dans cette maison.

 

«Malgré mes demandes je ne reçois aucune aide sociale»

 

Loin de se reposer sur ses lauriers, Salim Dhoomun se débrouille pour faire vivre sa famille malgré ses soucis de santé. «Je ne peux plus aller à la pêche tous les jours comme avant mais j’y vais trois fois par semaine afin de faire bouillir la marmite. Malgré mes demandes je ne reçois aucune aide sociale», dit-il.

 

Mais il ne compte pas baisser les bras. Le pêcheur fait appel à la solidarité des Mauriciens pour trouver une maison à louer dans la région de Mahébourg. «Je ne peux aller ailleurs car je pêche ici et tous mes enfants vont à l’école ici», soutient Salim Dhoomun. Il demande aussi au gouvernement de permettre à sa famille de bénéficier d’un logement social.