«Les politiciens ne pourront pas venir acheter les travailleurs. Ils n’ont ni la raison, ni les moyens pour le faire.» Ivor Tan Yan est catégorique : cette année, la fête du travail appartiendra vraiment aux travailleurs. Le membre du Collectif 1^er mai animait une conférence de presse le mardi 21 avril.

Conjoncture politique

La conjoncture politique, estime-t-il, permettra aux travailleurs de récupérer cette fête. «On ne peut pas permettre aux dirigeants politiques d’effectuer des chantages avec nous, les travailleurs, par rapport à nos opinions politiques et nos convictions», a-t-il lancé.

De plus, le fait que l’ancien régime ait «perdu aux dernières élections générales» et que «les gens ont commencé à voir le vrai visage» du nouveau gouvernement jouera en faveur des travailleurs, pense Ivor Tan Yan.

«Bouledogue sans dents»

Atma Shanto, également membre du collectif, a déclaré de son côté que «le ministère du Travail est un bouledogue sans dents». Rappelant les promesses électorales de l’alliance Lepep à propos du salaire minimal et une révision des lois du travail, il déplore que l’on n’ait «rien entendu» de concret à ce sujet jusqu’ici.

Le Collectif 1^er mai, qui est composé de la Fédération des travailleurs unis, de la Federation of Progressive Unions, de la Confédération des travailleurs du secteur privé et du Muvman 1^er mai, tiendra comme chaque année son rassemblement à la place taxi, à Beau-Bassin. Cette fois, le thème choisi est la fracture sociale.