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Education: la disparition de la matière «mode et textile» suscite des colères

11 avril 2015, 18:04

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Education: la disparition de la matière «mode et textile» suscite des colères

«A travers la philosophie du gouvernement, on voit clairement qu’il y a un accent sur les aptitudes, et le Design and Textiles est une matière qui touche justement aux aptitudes. Mais Cambridge envisage de l’enlever.» Narendranath Gopee, président de la Government Secondary School Teachers Union (GSSTU), ne cache pas sa déception face à cette éventualité.

 

En effet, à travers le Mauritius Examinations Syndicate, Cambridge a demandé aux collèges offrant le Design and Textiles au niveau du Higher School Certificate, de mener une étude pour évaluer l'intérêt porté à cette matière. La raison évoquée : «les candidatures sont en déclin pour ce syllabus. On considère tenir les derniers examens en 2017».

 

Les enseignants de cette matière, inquiets pour leur emploi, ont adressé une correspondance au syndicat qui a, à son tour, écrit à la ministre de l’Education. «Si rien n’est fait par la ministre de tutelle, on aura recours au Premier ministre», souligne Narendranath Gopee.

 

En effet, Cambridge cherche à connaître le nombre de candidats pour le Design and Textiles de novembre 2015 à novembre 2017. Les collèges doivent également expliquer pourquoi ils ont choisi de proposer cette matière et s’il y aura des problèmes au cas où elle est enlevée.

 

Or, selon le syndicaliste, «le rôle de Cambridge c’est de mener les examens. Il ne peut pas prendre des policy decisions à la place du gouvernement». 

 

«Le nombre de candidats est constant» 

 

Selon des enseignants, il n’y a pas eu de baisse. «C’est une matière qui attire en général moins de 10 candidats. Le nombre est constant», affirment-ils. Et d’ajouter que le Design and Textiles a un avenir brillant. «Il y a des institutions telles que le Fashion and Design Institute, par exemple, où les étudiants peuvent entamer des études poussées. Et l’industrie de la mode est belle et bien vivante», soulignent ces enseignants.

 

«Le Design and Textiles n’est pas la seule matière qui attire peu de candidats. Pourquoi s’en prend-on qu’à celle-ci ?», se demandent-ils. Sans compter que la matière n’est pas offerte dans tous les collèges.

 

La GSSTU décrie la mauvaise planification des collèges

 

En fait, dans sa correspondance à Leela Devi Dookun-Luchoomun, la GSSTU fait ressortir qu’elle a eu, depuis 2012, plusieurs sessions de travail avec le département School Management, régi par le ministère de l’Education. Ce, afin «d’aborder une nouvelle approche aux horaires avec une attention particulière autour des combinaisons de matières».

 

Selon le syndicat, «les collèges offrent des combinaisons de matières dépendant de leur convenance, et cela se fait au détriment des aspirations et perspectives de carrière des étudiants.» Et c’est cette mauvaise planification au niveau des collèges qui expliquerait la baisse dans le nombre de candidats qui étudient le Design and Textiles.

 

D’autres matières concernées

 

A en croire la GSSTU, après le Design and Textiles, d’autres matières qui attirent un nombre minime de candidats pourraient aussi être concernées dans la foulée de cette décision, notamment les langues orientales, Design and Communication, Design and Technology, Home Economics, Social Studies, Food and Nutrition, entre autres.