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Lutchmeenaraidoo: «On attend que se matérialise l’engagement pris par Dawood Rawat» 

2 avril 2015, 09:13

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Lutchmeenaraidoo: «On attend que se matérialise l’engagement pris par Dawood Rawat» 
«There’s something fishy…» lançait hier, mardi 7 avril le ministre des Finances en commentant la proposition de Dawood Rawat pour que l’Etat rachète le groupe BAI pour la somme de Re 1. Quelques heures plus tard, cette fois, c’est l’avocat de Dawood Rawat, Me Yousuf Mohamed qui affiche la même méfiance en évoquant une lettre dans laquelle son client ferait état de cette intention. «Cette lettre a été envoyée à mon client pour qu’il la signe. Elle est adressée à Roshi Bhadain et Ravi Yerrigadoo. Pourquoi? Pourquoi n’est-elle pas adressée aux conservators, par exemple ?», déclare Me Mohamed.
 
Du côté du gouvernement l’on est aussi sur ses gardes. «On attend maintenant que l’engagement pris par Dawood Rawat se matérialise avec des documents officiels», a indiqué le ministre des Finances Vishnu Lutchmeenaraidoo, hier à l’Assemblée nationale.
 
Pour rappel, le ministre des Finances a déclaré hier au Parlement que Dawood Rawat se propose de «céder tous ses droits au sein du groupe en entier qui comprend 500 compagnies. Soit les filiales, les compagnies cachées et les compagnies indirectes.»
 
Selon nos recoupements auprès des officiels du ministère des Finances, qui confirment d’ailleurs que la transaction serait faite, c’est un administrateur qui devient à partir de là le propriétaire des actions de Dawood Rawat au sein de la BAI.
 
Les nouvelles révélations de Vishnu Lutchmeenaraidoo sur le pourcentage des actifs de la BAI (Insurance) investis dans des related parties (filiales) n’ont pas non plus manqué de faire leur effet au Parlement. Le ministre des Finances a confié qu’au lieu des 10 %, soit le plafond autorisé légalement, le pôle assurance de la BAI compte, à ce jour, des investissements à hauteur de 58 % dans des filiales.
 
Il ne s’agit là que du sommet de l’iceberg. Car, toujours selon Vishnu Lutchmeenaraidoo, le taux a grimpé jusqu’à 85 % en 2005 et en 2009, avant de descendre à 54 % en 2012. Un an après, le taux a augmenté une nouvelle fois pour passer à 66 %. C’est là que le Fonds monétaire international a tiré la sonnette d’alarme sur les liens entre la BAI (Insurance et ses filiales).