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Amical: Italie-Angleterre, Verratti vs Kane, les hommes de demain

31 mars 2015, 14:23

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Amical: Italie-Angleterre, Verratti vs Kane, les hommes de demain
Le milieu Marco Verratti et le buteur Harry Kane, opposés mardi lors du match amical Italie-Angleterre à Turin, sont présentés comme les joueurs de demain dans leur pays respectifs. Voire d'après-demain car leur éclosion peut être volontairement ou non retardée.

V pour Verratti

Nul n'est prophète en son pays. Décevant en Bulgarie (2-2) dans le rôle de l'héritier attendu d'Andrea Pirlo, 35 ans, Marco Verratti se voit offrir une nouvelle chance sous forme de revanche personnelle.
 
Numéro trois dans la hiérarchie des meneurs reculés qu'aime Antonio Conte, Verratti a tenu ce rôle de chef d'orchestre après le forfait de Pirlo et la non-sélection de Daniel De Rossi.
 
Mais sans aucun sénateur, Claudio Marchisio et Riccardo Montolivo étant aussi absents, la tâche est devenue herculéenne pour le petit "Hibou" (son surnom).
 
A Sofia, il n'était pas flanqué comme au Paris SG d'un second filtre, Thiago Motta, ni d'un char d'assaut comme Blaise Matuidi pour le gros du travail de récupération. Antonio Candreva est trop offensif et Andrea Bertolacci (puis Roberto Soriano) n'ont pas encore l'épaisseur internationale.
 
Verratti n'a pas ménagé ses efforts, mais sans beaucoup peser sur le match, et les critiques ont commencé à fuser en Italie, où les téléspectateurs qui l'ont admiré dans les deux PSG-Chelsea de Ligue des champions voudraient bien le voir aussi brillant en "azzurro".
 
Le Parisien rappelait avant le match qu'"il n'y a qu'un Pirlo", comme pour demander du temps. D'ailleurs à son âge, 22 ans, Pirlo évoluait entre la Reggiana et Brescia et n'avait pas encore connu la sélection A.
 
Verratti a connu la première de ses onze sélections (1 but) justement contre l'Angleterre, en août 2012. Il pourra mesurer le chemin parcouru.

L'ouragan Harry Kane

"Si j'écoutais toujours la voix du peuple, il y aurait trop de titulaires, déclarait vendredi Roy Hodgson, le sélectionneur anglais, soucieux de ménager l'attaquant de 21 ans de Tottenham. Il faut remettre les choses en perspective. Ce qui lui arrive cette saison est une romance mais j'aimerais avant tout le soulager de toute cette pression plutôt que l'inverse car il est encore tôt".
 
Harry la tornade a pourtant tout fait pour mettre en difficulté le technicien en ouvrant son compteur international pour ses débuts, 79 secondes seulement après son entrée contre la Lituanie (4-0). Son 30e but cette saison en 44 matches.
 
"C'est un rêve qui est devenu réalité, s'est-il félicité ensuite. C'était une soirée spéciale qui m'a rendu fier et que je n'oublierai pas. C'était un avant-goût, j'ai adoré et j'espère pouvoir continuer à faire bonne figure pour mon pays. On verra où cela nous mène. C'est le coach qui décide mais moi je serai prêt".
 
Tout l'hiver, ses prestations en club, alors qu'il n'a pas marqué en Premier League avant le 2 novembre puisque l'entraîneur des Spurs Mauricio Pochettino a mis du temps à se laisser convaincre, ont en effet provoqué une intensive campagne pour réclamer sa sélection à Hodgson.
 
Elancé, précis des deux pieds, bon de la tête, Kane rappelle Alan Shearer aux nostalgiques.
 
Alors que Hodgson n'a pas l'intention de le griller, l'hécatombe d'absences qui plombe son groupe pourrait l'amener à revoir ses plans avant de redescendre avec les Espoirs cet été pour disputer l'Euro.
 
"Il pourrait commencer, a-t-il reconnu. Sterling et Welbeck ne sont pas là donc, mécaniquement, ses chances augmentent. Comme c'est un bon pro, il va se mettre un peu de pression. Mais il n'est pas le genre à tourner ça en boucle".
 
"Il doit accepter que l'exposition médiatique, déjà énorme, va s'accroître. Il est en de bonnes mains. On va veiller à ce que ce qui l'attend ne le mette pas KO mais lui permette de devenir une pièce importante du futur. Les joueurs vont et viennent mais Harry est parti pour rester je pense", a quand même fini par avouer Hodgson, qui pourrait donc l'associer au capitaine Rooney dès mardi.