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Projet Almanac : un found footage superficiel

18 mars 2015, 00:43

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Projet Almanac : un found footage superficiel

Et si vous aviez une seconde chance… Que feriez-vous ? Que changeriez-vous ? Quatre adolescents font une découverte qui va changer leur vie : une machine aux possibilités infinies… mais aux conséquences parfois irréversibles. Serez-vous prêts à vivre et revivre l’expérience de votre vie ?

 

LA NOTE : 6/10

 

Paramount n’a pas su vendre son dernier projet à vocation adolescente aux USA, hésitant entre le film de teuf ultime, façon Projet X (la citation est dans le titre) et la promotion d’une production de S.F. plus sérieuse, à l’instar de Chronicle. Almanac a été un flop, et ce triste sort se comprend à la vision du film, voué à l’échec de par sa construction et son cruel manque d’inventivité dans les deux aspects qu’il essaie de concilier.

 

Sur un postulat de départ qui pouvait ouvrir l’appétit, en se réappropriant le goût de la science des geeks adolescents des années 80 (Manhattan Project, War Games, Explorers), Almanac s’inscrit surtout dans l’imbécillité du film de fêtards. Cette relecture de La Machine à remonter le temps de H.G. Wells pour un public jeune, voit donc un lycéen dénicher dans sa cave le moyen de repartir côtoyer le passé proche, grâce à une trouvaille de son défunt père, dont on pourrait penser que la disparition serait sa priorité ; on pense en effet, un instant, qu’il y trouverait le moyen de correspondre avec son paternel et répondre ainsi à ses troubles affectifs.

 

Il n’en est rien, ses potes et lui vont passer une grande partie du film à s’éclater dans les fêtes d’hier ou cherchent à y gagner un peu d’argent pour mieux organiser des fêtes de leur présent, et se créer ainsi une réputation positive, pour laver celle de loser qui leur collait un peu à la peau auparavant. Le syndrome Projet X est évident, voire consternant, d’autant qu’au niveau fiesta, on reste très en dessous des fêtes habituellement mises en scène dans ce type de série B pour collégiens.

 

Aussi, quand Projet Almanac essaie de redevenir sérieux, le réalisateur Dean Israelite perd toute crédibilité. À l’exception d’une scène flippante proche de Paranormal activity, jamais Almanac ne parvient vraiment à créer la tension. Le réalisateur ne semble pas vouloir prendre la mesure des conséquences des voyages temporels, évoquant certes les dommages collatéraux sur le présent, mais toujours de façon assez superficielle. Almanac se perd dans la niaiserie du «party movie» sans se pencher sérieusement sur les répercussions des sauts dans le temps, le fameux effet papillon. Jamais drôle comme Super Grave, ni totalement fou comme Projet X, Projet Almanac souffre surtout du manque de rage de ses personnages, stéréotypes d’adolescents sans substance.

 

À voir pour les jeunes ados.

 

FICHE TECHNIQUE
 
Titre original : Project Almanac
Genre : Science-fiction, comédie
Durée : 1 h 47
De : Dean Israelite
Avec : Jonny Weston, Sofia Black D\’Elia, Michelle DeFraites, Virginia Gardner, Allen Evangelista, Sam Lerner
Salles : Star Bagatelle, Caudan, La Croisette
 

Source : Internet