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A Petite-Julie: un petit village «délaissé»

9 mars 2015, 11:29

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A Petite-Julie: un petit village «délaissé»
Problèmes de transport, construction abandonnée, insécurité… Cela fait un moment que les habitants de Petite-Julie se plaignent de l’état d’abandon dans lequel le village se trouve. Pour le conseiller de district Vijay Kumar Bachoo, c’est dommage que les autorités ne prennent pas les choses en main. «Il fait bon vivre dans notre village mais il faut nous donner des facilités», lance-t-il.
 
Il cite le terrain de foot de la localité comme exemple. «Nous n’avions eu que le terrain, en 2007, sans lampadaires ni clôture. Après quelque temps, les habitants ont constaté qu’il n’était pas nivelé et était souvent inondé durant les averses», explique le conseiller de district.
 
Finalement, après plusieurs requêtes faites auprès des autorités concernées, en octobre dernier, la National Development Unit décide de prendre en charge les travaux. «On nous avait fait comprendre qu’on allait refaire le terrain, construire un gradin ainsi que des murs de soutènement et installer des lampadaires», fait comprendre Vijay Kumar Bachoo.
 
Le contrat des travaux avait été alloué à la société Best Construction. Toutefois, vers mi-décembre, à la grande surprise des habitants, les travaux ont été suspendus sans qu’une explication soit fournie. «Nous n’avons pas eu de nouvelles de la compagnie jusqu’à maintenant», déplore le conseiller de district. Sollicitée pour une réaction, la société n’a pas donné suite à nos appels.
 
À ce jour, un seul mur de soutènement a été construit. Conséquemment, le terrain est à l’abandon, au grand dam des amoureux du foot qui n’ont nulle part où exercer leur passion. «Les tournois de la Mauritius Football Association vont débuter en avril, mais nous avons peu de chances d’y participer. De plus, nous avons de très bonnes équipes», déplore Vijay Kumar Bachoo.
 
Mais le terrain de foot n’est pas le seul problème auquel les habitants doivent faire face. «Depuis toujours, notre village est connu pour ses problèmes de transport», laisse entendre le conseiller de district. Ce sont les bus de la Compagnie nationale de transport qui desservent ce village. Toutefois, avant d’avoir un bus, il faut attendre environ 45 minutes, nous a expliqué une dame qui prenait son mal en patience sur un arrêt d’autobus de Petite-Julie. «Cela fait plus de 30 minutes que j’attends», a-t-elle déclaré.
 
Selon Vijay Kumar Bachoo, tous les matins, c’est un véritable casse-tête pour ceux qui partent au travail, et surtout pour les élèves. «Nous avons rédigé plusieurs lettres à la National Transport Authority mais la situation n’a pas évolué», déplore-t-il. Joint au téléphone, Cyril Apajala de la National Transport Authority a déclaré qu’il va étudier le dossier et rencontrer les habitants pour leurs doléances.
 
Toutefois, si une lueur d’espoir est entrevue, cela est loin de résoudre les autres problèmes des habitants. Vijay Kumar Bachoo explique que depuis plusieurs mois, les membres du conseil de village ont alerté les autorités concernant deux vieux arbres au bord de la route principale qui représenteraient un danger pour les automobilistes et les passants. «Le conseil de district a même signalé le cas à la Road Development Authority mais aucune action n’a été prise jusqu’à présent. Attend-on qu’il y ait mort d’homme pour agir ?», se demande le conseiller.
 
L’insécurité au village inquiète aussi les habitants. Surtout au nouveau morcellement VRS qui compte seulement sept maisons. Sans lampadaires dans les rues et à l’écart, l’endroit serait un repaire pour malfrats. «Les habitants ont vu des gens qui n’étaient pas du village rôder autour», souligne-t-il. Selon lui, il est grand temps que les autorités prennent en main ce village oublié de tous.