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Le bail de Woochit résilié: l’accès à l’Ilot Gabriel bientôt gratuit

7 mars 2015, 09:06

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Le bail de Woochit résilié: l’accès à l’Ilot Gabriel bientôt gratuit

Eau turquoise, sable fin, soleil piquant. Et en bruit de fond, le cancan des pailles-en-queue. Pour pénétrer dans ce sanctuaire baptisé Gabriel, il faut compter Rs 1 500 pour les Mauriciens, comprenant le voyage et l’accès à l’île, boissons et nourriture comprises.  Ceux qui retiennent les services d’un opérateur autre que Jayraj Woochit ont le choix : ils peuvent payer pour avoir accès uniquement à la plage, ou allonger la monnaie pour pouvoir profiter de l’île. 

 

Une situation qui va bientôt changer puisque le nouveau gouvernement a décidé de résilier le bail de l’opérateur, Jayraj Woochit. Ainsi, dans trois mois, l’accès à l’île sera gratuit.

 

C’est le 24 février 2015 que le ministère de l’Agro-industrie a envoyé une lettre à l’homme d’affaires proche de l’ancien régime. Il détient, depuis 2007, le bail pour l’exploitation touristique exclusive de l’îlot Gabriel. Il devait y lancer un projet d’écotourisme.

 

Ils craignent pour leur emploi

 

Une douzaine de personnes travaillent pour le compte de l’homme d’affaires sur l’îlot Gabriel. Lors d'un bref échange, ils ont afficher leur crainte quant à leur emploi depuis que le nouveau gouvernement a annoncé la résiliation du bail de Woochit.

 

Nous avons pu nous entretenir avec deux des employés que nous nommerons Harold et Kumar. Le premier est animateur et son poste l’autorise à faire des choses qui ne sont pas permises aux visiteurs. La plus intéressante de ses activités se résume en ces mots : vivre sur l’îlot Gabriel.

 

La plupart du temps, Harold passe ses journées en compagnie de deux membres de son équipe. Il dort dans une petite cabane en face de la cuisine artisanale. «J’ai tout ce qu’il me faut ici. De l’eau, de la nourriture et la mer. Nous sommes ravitaillés au quotidien et nous avons des lits à l’intérieur de la cabane», confie-t-il, en maniant sa caméra.

 

 

Nous suivons les conseils de son camarade Kumar et nous nous engageons sur le Sentier des pailles-en-queue. Après la chapelle, nous débouchons sur un lieu aride. Deux structures en métal ont été laissées à l’abandon, rongées par la  rouille. À côté, quelques paquets de cigarettes parsèment le sol. Les employés affirment que ce sont les visiteurs qui polluent les lieux. Mais oublient de mentionner que selon une des clauses du bail, Jayraj Woochit est responsable de l’entretien de l’île.

 

L’escale sur l’îlot Gabriel pour nous ne durera que quelques heures puisqu’il faut regagner le catamaran à 14 heures, environ une heure après le déjeuner. Rendez-vous est pris dans trois mois, quand il ne faudra plus payer pour accéder à une île qui appartiendra de nouveau à tout le monde...