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Belle-Mare: les «speedboats» interdits

1 mars 2015, 13:38

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Belle-Mare: les «speedboats» interdits
Ils ne vrombiront plus dans le lagon de Belle-Mare pendant un bon moment. Le ministère du Tourisme a décidé d’interdire momentanément les speedboats dans le lagon de Belle-Mare suite à la mort terrible de deux touristes français, le lundi 23 février. Une interdiction qui devrait être d’actualité pendant toute la durée de l’enquête sur ce drame. 
 
Elle viserait également à redéfinir les zones de baignade et de plongée dans cette partie du lagon. «On veut avant tout assurer la sécurité des baigneurs et veiller à ce que de tels drames ne se répètent plus», explique le ministre du Tourisme, Xavier-Luc Duval. Il annonce également que, dans un futur proche, d’autres parties du lagon devraient être concernées par cette décision. 
 
Ewa et Dominique Baudron étaient venus passer des vacances de rêve à Maurice en compagnie de leur fille  de 16 ans. Celle-ci était restée à leur hôtel pendant que ses parents participaient à une sortie en mer pour faire du snorkelling. Ils plongeaient autour de leur bateau, sur lequel leur skipper avait hissé le drapeau Alpha, signifiant aux autres embarcations de passer au large. 
 
«Vers 15 heures 15, j’ai vu un bateau qui se dirigeait directement vers la zone de plongée, alors que j’avais bien placé le drapeau Aplha. J’ai hurlé de toutes mes forces pour que le pilote change de direction, mais il n’a rien entendu. Il n’a même pas regardé dans ma direction alors que je lui faisais des signes de la main et que je lui disais d’arrêter», se remémore Andy Zhuel, skipper de l’embarcation qui avait emmené le couple et six autres personnes sur le site de plongée.  
 
Curtis Rezeda, skipper du bateau incriminé, continue à clamer son innocence. Il soutient qu’un autre bateau était passé dans la zone juste avant lui, et qu’il n’a fait que suivre dans son sillage. Chose que dément avec force Andy Zhuel : «Je sais ce que j’ai vu. Il n’y avait pas d’autre bateau dans la zone. Je ne peux pas mentir sur une affaire aussi importante. Il s’agit de la vie de deux personnes.»