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Comment Ramgoolam a-t-il obtenu des liasses de dollars jamais mis en circulation ?

18 février 2015, 07:54

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Comment Ramgoolam a-t-il obtenu des liasses de dollars jamais mis en circulation ?

Était-ce un «cadeau», un paiement contre service rendu ou autre chose ? C’est la question que se posent les enquêteurs du Central Criminal Investigation Department (CCID). Cela, après qu’ils ont découvert que des liasses de dollars retrouvés dans les coffres de Ramgoolam n’ont jamais été mis en circulation. Les enquêteurs cherchent ainsi la collaboration des agents du Federal Bureau of Investigation (FBI) des États-Unis pour percer ce mystère.

 

D’ailleurs, ce mardi 24 février, deux agents du FBI sont arrivés à Maurice pour une visite de 24 heures. Ils ont rencontré le chef du CCID, l’assistant commissaire de police (ACP) Heman Jangi, et le ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance Roshi Bhadain. Il s’agissait d’une première prise de contact dans leur enquête sur la provenance de ces dollars.

 

Mais une source proche de l’Hôtel du gouvernement soupçonne que c’est un chef d’État africain en visite à Maurice du temps où Navin Ramgoolam était Premier ministre (PM) qui lui aurait remis ces coupures.

 

Rs 220 millions ont été saisies au domicile de l’ancien PM, le vendredi 6 février. Dont Rs 110 millions en coupures de 100 dollars.

 

Les membres du personnel de la Banque de Maurice (BoM), présents lors du comptage de l’argent saisi, n’avaient décelé aucune fausse coupure. Les dollars et les coupures de Rs 2 000, selon une source proche des enquêteurs, seraient tous numérotés en série successive.

 

L’ancien gouverneur Rundheersing Bheenick, qui a été arrêté le vendredi 13 février sous trois chefs d’accusation, dont de blanchiment d’argent après la découverte de Rs 1 million en devise chez lui à Moka, devrait lui aussi s’expliquer sur ces coupures de Rs 2 000 saisies chez Navin Ramgoolam.

 

L’interrogatoire de Navin Ramgoolam débutera mardi, à 10 heures, aux Casernes centrales. Entre-temps, hier le jeudi 26 février, les débats se sont poursuivis en cour. Navin Ramgoolam veut que la juge en référé Rita Teelock émette un ordre d’injonction interdisant aux enquêteurs du CCID d’avoir accès à ses six téléphones portables. En réponse au contre affidavit de l’ACP Jangi, il devrait en jurer un nouveau ce matin en Cour suprême. Les débats auront lieu vers 11 heures devant la juge Teelock.