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On a testé: Happy Chef, à Baie-du-Tombeau

1 février 2015, 11:19

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On a testé: Happy Chef, à Baie-du-Tombeau
Interpellée par les nombreuses voitures garées tous les midis devant ce qui paraît être un snack, je décide de m’y arrêter. Encouragée en cela par un collègue qui a déjà testé... et approuvé.  
 
HEURE : 11h40 et 12h30. Deux jours de suite. Le premier, seule, j’ai goûté et le second, accompagnée – parce que la bonne chère (chair aussi !) ça se partage – j’ai confirmé. J’y suis d’abord allée de bonne heure pour être sûre d’avoir le choix. Ensuite pour voir du monde, mais le rush était passé. Et j’avais toujours le choix.  
 
AMBIANCE : L’air est climatisé ! Pour un petit snack, c’est un grand luxe. Tout de même tempéré avec des ventilateurs (Pacific bien sûr), faut que ça reste authentique! Quiconque passe devant peut rater l’endroit. On ne voit pas à l’intérieur depuis la route, l’enseigne est flétrie, et cela ressemble à une maison. Pourtant, le restaurant, très propre, contient une demi-douzaine de tables avec de petits tabourets en plastique. La toile cirée s’abstient de témoigner des plats choisis par les précédents convives. Les tabliers identiques qui sèchent dehors et la vitrine impeccable augurent une certaine hygiène également. Il n’y a qu’une ou deux autres tables occupées les deux fois où j’y déjeune, mais plusieurs personnes passent prendre à emporter. Très appréciable: la possibilité, pour une fille seule (ou deux), de s’assoir tranquillement et de se sentir parfaitement à l’aise, pas auscultée. Plutôt rare quand on veut manger un bon «manzé lokal» au snack du coin.  
 
SERVICE : Je ne sais pas si le chef est «happy» mais en tout cas, il est très poli. Première impression du premier jour : un chef qui dit «bonjour comment ça va» à un client qu’il n’a jamais vu, qui s’assoit avec ceux qu’il connaît, qui surveille votre pot de piment se vidant à vue d’œil... ça rassure, même sur la nourriture. Le lendemain, j’ai ma réponse: pour s’appeler comme ça, c’est qu’il l’est. Et «de toute façon, pour faire ce métier il faut l’aimer». Et voilà le portrait de Bruno dressé en un coup de cuiller à pot. Les dames qui officient au service sont également agréables. Tous apportent une dimension conviviale au lieu qui donne envie de faire partie de la famille des clients.  
 
LE REPAS : Le principe, c’est un menu du jour avec plusieurs choix de kari ou bien mines bouillies, riz et mines frits. Le premier jour, j’hésite entre le curry de cerf, le salmis de poulet ou la rougaille de bœuf (j’ai encore d’autres options, comme vindaye poisson, bœuf sauce huîtres...). C’est parti pour la rougaille : pas un bout de gras, de nerf ou d’os à la viande, coupée finement, et fondante. Des vraies pommes d’amour, pas de la purée en boîte. Quand on sait que le prix a grimpé jusqu’à Rs 70 la livre, on ne peut qu’apprécier. Les haricots rouges, s’ils avaient été de Rodrigues, auraient fait pâlir d’envie Jack et les géants. Le lendemain, un petit curry de crevettes et bringelles accompagné d’un koutcha de mangue aux graines de moutarde kram-kram me remonte le moral, qui est pourtant loin d’en avoir besoin. Ma convive, une stagiaire sortie de France à qui il s’agit d’expliquer l’art de manger local, prend des mines bouillies au poulet. Et elle approuve. Dommage que je ne la connaisse pas assez pour piquer dans son assiette. Les autres choix de ce jour: poulet au miel, chopsoy de poulet... je veux goûter les gato arwi mais c’est fini.  
 
VALUE FOR MONEY : Rs 140 le plat du jour, Rs 25 la petite bouteille d’eau, Rs 35 la boisson gazeuse, Rs 100 le mine ou le riz... Cela vaut-il encore la peine de s’embêter à cuisiner (il fait aussi traiteur) ?  
 
PROCHAINE VISITE : Semaine prochaine. Maintenant, au lieu de tourner à droite direction McDo, je prendrai à gauche direction Happy Chef, pour un mari happy meal.  
 
NOTE : 8/10