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Affaire Spherinity: les étudiants népalais autorisés à rester au pays

31 janvier 2015, 08:08

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Affaire Spherinity: les étudiants népalais autorisés à rester au pays

Eclaircie après des mois d’incertitude. Les étudiants népalais qui poursuivent le Spherinity Training Institute pour escroquerie sont autorisés à résider à Maurice tant que l’affaire ne sera pas close. Leurs avocats, Mes Melany Nagen et Erickson Mooneapillay, ont reçu une lettre en ce sens du Passport and Immigration Office le mercredi 28 janvier.

 

Un des étudiants népalais qui s’était inscrit à l’institution basée à Flacq a été déporté en décembre. Ses compatriotes, eux, ne savaient pas ce qu’il adviendrait d’eux.

 

Ils étaient 35 Népalais à avoir fait le grand saut jusqu’à Maurice pour s’assurer un avenir meilleur mais maintenant, ils ne sont que huit à être restés afin de se faire rembourser par l’institution. Loin de leur pays natal, leur vie est amère, racontent-ils.

 

«Nos parents ne savent pas le calvaire que nous vivons.»

 

Tara Bajgai, l’un d’eux, confie qu’il est de plus en plus difficile pour eux de pouvoir demeurer à Maurice. «Nos parents nous ont envoyés ici dans le but d’étudier. Pour ce faire, ils nous ont donné toutes leurs économies et ils ne savent pas le calvaire que nous vivons.»

 

Il précise que ses compagnons et lui ne peuvent travailler à Maurice car ils ne possèdent pas l’autorisation requise. Ils ont donc des difficultés à s’acheter de la nourriture ; payer le loyer est de plus en plus pénible. «Nous vivons à cinq dans un espace de quatre chambres uniquement, que nous devons payer Rs 7 000 par mois.»

 

Dans cette lutte, les huit Népalais sont soutenus par le Regroupma Travayer Sosyal. C’est ce mouvement qui les aide à se procurer de la nourriture et quelquefois de l’argent quand les parents ne peuvent pas atteindre le montant requis chaque mois. L’un des membres, Eddy Sadien, soutient que «tous les jours, il y a des va-et-vient incessants au bureau du Regroupma Travayer Sosyal car les étudiants sont impatients de connaître le verdict».

 

De leur côté, Mes Melany Nagen et Erickson Mooneapillay, se disent «un peu plus rassurés» maintenant que «nous avons eu la confirmation que l’enquête est en cours». Cependant, ils blâment les autorités concernées qui se montrent «incompétentes» dans cette affaire. «Il est inconcevable que ces étudiants soient abandonnés devant une telle escroquerie», lancent-ils. Nous avons tenté de contacter le Spherinity Training Institute et le ministère du Travail, en vain.