Publicité

Etude: la violence et la drogue, des fléaux qui ravagent la jeunesse

29 janvier 2015, 13:58

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Etude: la violence et la drogue, des fléaux qui ravagent la jeunesse

Les jeunes ont de nouveaux passe-temps des plus inquiétants, à en croire des chiffres rendus publics par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yogida Sawmynaden. Il s’exprimait lors d’un atelier de travail à l’intention des cadres du ministère hier, mercredi 28 janvier, au Gold Crest Hotel. Le ministre s’est appuyé sur une étude réalisée auprès de jeunes l’année dernière par le ministère, et qui n’avait pas été publiée jusqu’ici, pour tirer la sonnette d’alarme.

 

L’étude a été menée auprès de 1 000 jeunes (500 garçons et 500 filles) à travers des questionnaires distribués dans des centres de jeunesse et d’autres institutions. D’après ces données, la violence et la drogue se répandent à une vitesse folle dans cette tranche d’âge. Ainsi, 21 % des jeunes interrogés disent avoir déjà été impliqués dans des bagarres, et parmi eux, 15,2 % auraient été blessés. Et 10,9 % des participants soutiennent posséder une arme.

 

Bullying et harcèlement en ligne

 

Toujours dans le domaine de la violence, 30 % des personnes interrogées ont déjà été victimes de vol. Et 12 % d'entre elles auraient été menacées ou blessées. Et ils sont 10,9 % à affirmer qu’ils ont déjà menacé ou blessé quelqu’un. Le bullying est par ailleurs une pratique de plus en plus répandue dans les cours d’école. 15,2 % des jeunes en auraient déjà fait les frais, selon le ministère. Les internautes ne sont pas épargnés : 14,3 % d'entre eux auraient déjà été harcelés en ligne.

 

Selon cette étude, de plus en plus de jeunes s’adonnent à la consommation de drogues. Ils sont 22 % à avouer fumer régulièrement du gandia. Et 10 % d’entre eux se seraient déjà injecté de l’héroïne, tandis qu’ils sont près de 25 % à affirmer être accroc à l’ecstasy. Le tabac fait aussi des ravages : 66,2 % des jeunes interrogés seraient des fumeurs réguliers, alors même que la vente de cigarettes est interdite aux mineurs.

 

Changer de mode de vie

 

De plus, il semble que la sensibilisation des jeunes sur les maladies sexuelles n’ait pour le moment pas eu le succès escompté. 22 % du panel interrogé affirment avoir eu des relations sexuelles non protégées.

 

Le ministre a également montré du doigt les habitudes alimentaires des adolescents et jeunes adultes. Pas moins de 5,5 % des personnes interrogées, principalement des filles, affirment avoir un problème de surpoids. Toutefois, il y a de bons côtés, puisqu’ils sont 94,3 % à consommer des légumes et 86,5% à apprécier les fruits.

 

Saïd Ameerberg, consultant de l’étude, estime qu’à ce rythme, les jeunes «ne pourront pas reprendre le flambeau». D’après ce sociologue médical, l’éducation doit se faire à la maison, et ce dès le plus jeune âge. La sensibilisation de la jeunesse est primordiale, pense-t-il, car de nombreux jeunes doivent absolument changer de mode de vie.