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Agro-industrie: la canne de plus en plus menacée par la betterave

2 janvier 2015, 12:31

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Agro-industrie: la canne de plus en plus menacée par la betterave
Les opérateurs du secteur sucrier devront veiller au grain. Il était déjà prévu qu’en 2017, le quota pour ce qui est de la production du sucre sera levé, plaçant le sucre local dans une situation vulnérable. En plus de cela, l’Union européenne s’attend que la même année, la consommation et la production d’isoglucose, un sirop obtenu à partir de l’amidon du maïs, grimpent en flèche, vu que les opérateurs de l’industrie le proposeront comme un substitut au sucre. Voilà maintenant que les planteurs de betterave comptent accroître la productivité de leur produit.
 
C’est ce que fait ressortir la Confédération générale des planteurs de betteraves (CPB) qui regroupe quelque 26 000 planteurs et qui s’est réunie en assemblée générale le 9 décembre à Paris. Pour «continuer à faire de la betterave une plante et une filière de référence en état de compétition avec la canne», la stratégie des planteurs de betterave s’articulera autour de l’augmentation de la productivité à l’hectare et d’une baisse des coûts de production. Deux éléments considérés comme étant indispensables pour permettre aux planteurs de betterave de mettre sur le marché un produit hautement compétitif.
 
«Nous nous préparons activement tant d’un point de vue agronomique qu’économique pour faire gagner notre filière en compétitivité et les deux années à venir sont décisives pour atteindre nos objectifs», soutient Eric Lainé, président de la CPB.
 
Pour faire de la compétitivité le quotidien des planteurs de betterave, la France a mis la main à la poche. Un programme lancé en 2012 et étalé sur huit ans a nécessité un budget de 18,5 millions d’euros, le recours à la compétence de 80 chercheurs et l’implication de 11 organismes qui sont des partenaires publics et opérateurs privés associés à la filière betterave. C’est le programme AKER.
 
Les planteurs contribuent activement à la réalisation des objectifs de ce programme. Il s’agit du recours à une sélection génétique capable d’accélérer l’augmentation du rendement du sucre par hectare, d’effectuer une évaluation rigoureuse des récoltes et de développer des marchés du sucre, de l’alcool, de l’éthanol, de rechercher l’accès à de nouveaux débouchés dans le domaine de la chimie du végétal.