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Ciné: Le best of 2014

16 décembre 2014, 11:02

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Ciné: Le best of 2014

Alors que 2014 tire sa révérence, faisons le point sur cette année cinématographique qui a, une fois encore, su nous émouvoir, nous émerveiller, nous faire rire et nous faire rêver. En espérant que la cuvée 2015 soit aussi riche…

 

Les films de l’année

 

LES GARDIENS DE LA GALAXIE

 

S’il y a bien un film qui a su toucher absolument toutes les audiences cette année, c’est bien Les Gardiens de la galaxie, le dernier-né des studios Marvel, signé James Gunn (Slither, Super). Sur le papier, il faut dire que ce film avait de quoi faire peur : un réalisateur plus connu pour ses oeuvres bizarres que grand public, un acteur principal en surpoids, et l’utilisation d’un raton laveur et d’un arbre parlant comme personnages principaux. Mais, avec son savant mélange d’action, d’aventures, de rires, de Rocket et de Groot, Gunn a prouvé qu’il est possible de faire une adaptation de bande dessinée totalement folle en prenant des personnages dont personne n’a entendu parler et avec des acteurs pas forcément très connus. Mais plus que ça, il a fait un vrai bon gros space opera, dans la lignée de Star Wars, et on n’en a pas vu des comme ça depuis des années. En bref, ce film est une vraie bouffée d’air frais dans un univers cinématographique ou règnent les films à gros budget qui se ressemblent tous plus ou moins. À voir et revoir absolument, en famille ou entre amis.

 

LEGO MOVIE

 

Phil Lord et Chris Miller nous ont proposé deux films cette année. Le premier, 22 Jump Street, est un excellent film, digne suite de leur remake datant d’il y a deux ans avec Channing Tatum et Jonah Hill. Tout le monde s’attendait à ce que ce soit bon, et personne n’a été déçu. Mais la vraie surprise du chef a été leur second film : Lego Movie. A priori, vous vous dites sûrement qu’il s’agit d’un film pour enfants que les plus de 15 ans trouveront sans doute un peu barbant. Erreur. Ce film est sans doute même plus pour adultes tant il est bourré de jeux de mots, de blagues et de clins d’oeil à la culture populaire qui échapperaient à la majorité des gamins. Les deux cinéastes ont ainsi créé un film d’animation génial, qui a du coeur, et qui regorge d’action et d’humour. Vous aurez beau chercher, vous ne trouverez absolument aucun film qui ressemble à ce Lego Movie, car il arrive à réveiller l’enfant qui sommeille en chacun  de nous. En plus, tout film qui réussit à inclure Batman, Superman, My Little Pony, un astronaute, des pirates et des cowboys dans une seule et même séquence mérite d’être vu au moins une centaine de fois. À consommer sans modération.

 

ROBERT RODRIGUEZ S’ATTAQUE À «LA GLACE ET LE FEU»

 

Tygra, la glace et le feu, le film d’animation datant de 1983 et devenu culte pour toute une génération d’amateurs du genre fantasy, est à présent entre les mains de Robert Rodriguez. Ce dernier veut ainsi faire un remake en hommage à son ami Frank Frazetta, décédé en 2010 et dont  les créations sont à l’origine de ce film. Titré en anglais Ice and Fire, le film raconte la façon dont un petit village est détruit par Nekron, le démon maître des glaces. Mais un jeune guerrier survivant va le poursuivre de sa vengeance. Cela promet donc un film de fantansie sombre et sanglant, à la Game of Thrones.

 

INTERSTELLAR

 

On aurait pu penser qu’avec le temps, on se serait habitué au fait que Christopher Nolan repousse, avec chacun de ses films, encore plus loin les limites de ce qu’il est possible de faire au cinéma. Inception, par exemple, était tellement hors du commun, tant dans le fond que la forme, qu’il suscite encore aujourd’hui des débats. Mais avec Interstellar, le surdoué du cinéma s’est réellement surpassé en créant ce qui est de loin son film le plus épique, mais aussi le plus touchant et personnel. Avec ses allures de 2001 : L’odyssée de l’espace, ce film nous rappelle que l’homme peut encore rêver d’atteindre les étoiles et poussera certainement bon nombre de gens à vouloir devenir astronautes ou astrophysiciens. Mais la force de ce film c’est que, même s’il est bourré de réflexions scientifiques, son coeur reste particulièrement simple et accessible. C’est un film sur l’amour : l’amour de soi, l’amour que l’on ressent pour ses enfants, l’amour que l’on ressent pour ses congénères et les choses que l’on serait prêt à faire au nom de cet amour. Et quand ces réflexions sont ancrées par une performance aussi magistrale que celle de Matthew McConaughey dans ce film, on a droit à un vrai tour de force. À voir et revoir absolument sur le plus grand écran possible.

 

 

LES NAVETS DE L’ANNÉE

 

TRANSCENDANCE

 

Sur le papier, il y avait de quoi avoir hâte de voir ce film. Un casting réunissant Johnny Depp, Rebecca Hall, Paul Bettany, Cillian Murphy, Morgan Freeman et Kate Mara dans un film de science-fiction réalisé par Wally Pfister, le directeur de la photographie attitré de Christopher Nolan (ils ont notamment travaillé ensemble pour Le Prestige, la trilogie Batman et Inception). Mais la réalité est bien moins impressionnante. Pourtant, le film commence bien, en explorant des thèmes originaux tels que les dangers de l’intelligence artificielle, le terrorisme, l’amour ou encore l’essence de ce qui fait des nous des humains ; nos souvenirs, nos émotions ou notre intellect ? Mais le cinéaste (dont c’est le premier film en tant que réalisateur) se mélange vite les pinceaux et délaisse rapidement les considérations scénaristiques pour se concentrer sur l’aspect visuel du film. Et il faut avouer que celui-ci est magnifique ; les décors sont particulièrement détaillés et la photographie est quasi-parfaite. Mais il abandonne tellement ses acteurs que ceux-ci semblent incapable de comprendre comment ils sont censés jouer et se retrouvent donc à faire le stricte nécessaire. C’est particulièrement flagrant pour Depp et Morgan ; le premier se contente de marmonner ses phrases d’une manière monosyllabique (spoiler alert : il le fait avant même de devenir une machine) alors que l’autre semble plus amusé que concerné par la situation. Quel gâchis.

 

POMPEII

 

Cela fait des années que Paul W.S. Anderson a basculé du côté obscure de la réalisation, nous proposant année après année des Resident Evil de plus en plus stupides et bizarres afin de filmer sa femme (Milla Jovovitch) en petite tenue et au ralenti. Quand il a annoncé que son nouveau film ne serait pas une énième suite de son adaptation de jeux vidéo, certains ont été soulagés. Un soulagement qui aura sans doute duré jusqu’aux premières minutes de Pompeii. Pourquoi faire un film sur ce sujet, alors que l’on sait très bien comment les choses vont se terminer ? Afin de créer une histoire d’amour tragique sur fond de catastrophe naturelle, nous dit-on. Ah ! C’est vrai qu’après avoir vu ce film, les deux mots qui nous viennent à l’esprit sont «tragique» et «catastrophe». Non seulement la réalisation est insipide et manque d’imagination, mais le scénario est totalement vide. Une abomination. À quand le prochain Resident Evil ?

 

ALBERT À L’OUEST

 

Avec Ted, Seth MacFarlane a livré un des succès surprise de 2012. En effet, qui aurait parié sur un film racontant l’histoire d’un jeune paumé (joué par un quadra) dont le meilleur ami est un ours en peluche vivant ? Mais en associant un humour bien trash au charme et au charisme de Mark Walhberg, MacFarlane s’est retrouvé avec un bon gros délire particulièrement divertissant. Ce que l’on ne peut pas dire après avoir vu son film suivant, Albert à l’Ouest. Pourtant, ce film aurait pu être bien : l’humour de MacFarlane associé au charisme de Charlize Theron et de Liam Neeson avec, dans les rôles secondaires, des acteurs comme Sarah Silverman, Giovanni Ribisi ou encore Amanda Seyfried. Mais la grosse différence, c’est que MacFarlane a choisi de jouer lui-même le rôle principal du film, l’Albert en question. Or, il est loin (très, très loin) d’avoir le charisme de Walhberg ou le talent de Theron et Neeson. En plus, l’humour pipi-caca est encore plus présent que dans Ted et les choses deviennent vite insupportables. Au final, Macfarlane nous livre là un des pires films de l’année, si ce n’est le pire. À éviter à tout prix.