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La GTU s’inquiète des propositions électorales sur le 9-Year Schooling

4 décembre 2014, 13:14

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La GTU s’inquiète des propositions électorales sur le 9-Year Schooling
«Les propositions des politiciens ont été faites sur des caisses de savon, mais elles nous concerne directement, nous et les enfants.» Vinod Seegum, président de la Government Teacher’s Union (GTU) a fait part de ses inquiétudes par rapport au projet de 9 -year Schooling, lors d’une conférence de presse à Port-Louis, ce jeudi 4 décembre. 
 
Rappelant que les deux grandes alliances électorales ont repris ce projet et l'ont inséré dans leurs programmes électoraux, le syndicaliste a expliqué qu’il est trop flou, et que tel qu’il a été présenté, il pénaliserait les enfants. Il s’est notamment prononcé contre tout système de promotion automatique en classe supérieure, préférant que les enfants qui n’ont pas acquis les compétences nécessaires redoublent leur classe.
 
«Nous ne sommes pas contre le 9 -Year Schooling, a affirmé le président de la GTU, mais est-ce que ce projet amènera des solutions aux problèmes de l’éducation, comme le fort taux d’échec à la CPE ? A l’école, le système de promotion automatique fait que les enfants qui ne savent pas lire en First montent directement en Seconde, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il soit déjà trop tard…» 
 
D’après Vinod Seegum, le 9-Year Schooling fera que le système de promotion automatique perdurera jusqu’au secondaire, quand les élèves auront «14 à 15 ans». 
 
Annonçant que les membres de la GTU sont «bien sceptiques» au sujet d’une telle mesure, il a affirmé que les syndicats n’ont à aucun moment été consultés à ce sujet et a déploré un «manque de transparence» à ce propos. «Jusqu’ici, personne ne sait en quoi consiste l’essence même de ce projet», a-t-il ajouté.
 
Il en a profité pour fustiger les prises de position de Vasant Bunwaree à ce propos, notamment des critiques émises contre le président de la République, lequel avait aussi émis des doutes sur le 9-Year Schooling. «Il a dit que Purryag et Seegum sont deux grands copains, mais c’est faux ! On ne peut pas s’en prendre ainsi à l’institution qu’est la présidence de la République», s’est écrié le syndicaliste. 
 
Le syndicaliste n’a pas non plus ménagé ses critiques envers Xavier-Luc Duval. Celui-ci, soutient le syndicaliste, a  «insulté l’école publique» en disant que «son fils ne serait pas devenu avocat s’il n’avait pas été dans une école privée. Insinue-t-il que tous les avocats, docteurs et professionnels du pays ont été dans des écoles privées ?»
 
Une autre mesure, mais cette fois bien accueillie par la GTU est le repas chaud. Il s’agit d’une bonne initiative, mais il faut qu’elle soit correctement appliquée, a commenté Vinod Seegum. «Chaque école doit avoir une cantine moderne, pour que les repas soient préparés dans de bonnes conditions, avec des menus équilibrés préparés par un nutritionniste», a-t-il suggéré.  
 
Le syndicaliste trouve aussi dommage qu’à la première difficulté, ce projet a été abandonné et que l’on est retourné vers la distribution de «di pain di ber». «Il y a des enfants qui attendent ce repas à l’école avec impatience, a-t-il clamé. Beaucoup de professeurs achètent des boîtes de conserve et les gardent en classe pour ces enfants qui ont toujours faim. Et il y en a dans toutes les écoles…»