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Vladimir Poutine qualifie d'erreurs les sanctions occidentales

14 novembre 2014, 15:22

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Vladimir Poutine qualifie d'erreurs les sanctions occidentales

Vladimir Poutine accuse les Etats-Unis de fragiliser les institutions commerciales qu'ils ont contribué à créer en imposant des sanctions contre la Russie, une mesure qu'il qualifie d'"erreur" et dont il espère qu'elle puisse être dépassée "au bout du compte".

 

Dans un entretien accordé à l'agence Tass avant le sommet du G20 à Brisbane, le président russe reconnaît que les sanctions prises par les Américains et les Européens dans le cadre de la crise ukrainienne affectaient la Russie mais également toute l'économie mondiale.

 

Le gel d'avoirs, l'interdiction de visas et les mesures empêchant les entreprises russes d'accéder aux marchés financiers occidentaux contreviennent au droit international, juge-t-il, parce que seuls les Etats-Unis ont le droit de les imposer.

 

Vladimir Poutine estime que ces sanctions sont également contraires aux accords commerciaux, y compris ceux conclus dans le cadre du GATT, organisation remplacée par l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en 1995.

 

"Les Etats-Unis ont eux-mêmes créé cette organisation à un certain niveau. Aujourd'hui, ils en violent carrément les principes", déclare Poutine. "J'espère vraiment qu'au bout du compte prévaudra une prise de conscience et qu'on pourra passer l'éponge".

 

Le chef de l'Etat russe ajoute qu'il n'abordera pas la question des sanctions lors du sommet du G20. "Cela n'aurait pas de sens", juge-t-il.

 

Lors de cet entretien, Poutine n'est pas interrogé sur le sujet de la crise ukrainienne qui devrait occuper les conversations et le devant de la scène à Brisbane.

 

Il explique que les réserves d'hydrocarbures dont dispose la Russie sont suffisantes pour que le pays soit en mesure d'assumer ses impératifs sociaux.

 

Il ajoute que Moscou se tourne désormais vers la Chine, notamment avec le géant public de l'énergie Rosneft, qui a demandé au gouvernement russe un soutien financier de plus de 2.000 milliards de roubles.

 

"Il y aura une véritable évaluation et je n'exclus pas que Rosneft obtienne un certain financement", précise-t-il.