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Femmes battues: les liens entre la violence et les problèmes mentaux débattus

13 novembre 2014, 01:36

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Femmes battues: les liens entre la violence et les problèmes mentaux débattus

Les professionnels sont unanimes : les femmes souffrant de problèmes mentaux sont souvent victimes de violences. C’est ce qui est ressorti d’une table ronde organisée par la Mauritius Psychiatrist Association (MPA) à l’hôpital Brown Séquard le lundi 10 novembre. Cette rencontre a eu lieu en marge du premier congrès sur la santé mentale des femmes, ce mercredi 12 novembre.

 

D’après Loga Virahsawmy, présidente de Gender Links, les femmes ne sont pas uniquement victimes de violences physiques mais aussi émotionnelles. «Un exemple de violence émotionnelle c’est de dire à la femme qu’elle n’a pas le droit d’aller voir sa mère», explique-t-elle.

 

«Ou encore il y a l’homme dont la femme travaille tard et qui débarque sur la route pour voir qui vient la déposer à la maison», ajoute le Dr Mridula Naga, consultante en charge à l’hôpital Brown Séquard. Selon cette dernière, il se pourrait que les hommes n’aient pas recours à la violence physique comme avant, «peut-être parce que les femmes s’élèvent contre ça. Mais il y a la tout de même la violence émotionnelle».

 

Le Dr Taroonsingh Ramkoosalsing, également consultant en charge à l’hôpital Brown Séquard, dit remarquer que «la dépression des femmes est souvent liée à la présence de la belle-mère et des belles-sœurs dans la même maison ou cour». Et, d’après le sociologue Rajen Suntoo, la source de nombreux problèmes réside dans les différences ancrées dans l’inconscient des hommes et des femmes depuis l’enfance. 

 

Le professeur Indira Sharma, présidente de l’Asian Federation of Psychiatric Associations, le rejoint sur ce point. «Les valeurs que nous pratiquons sont celles qui nous ont été inculquées pendant notre enfance». De ce fait, dit-elle, la famille occupe une place très importante en ce qu’il s’agit de la transmission des valeurs. Elle estime qu’il faut se tourner vers les valeurs traditionnelles. «Il doit y avoir une conscientisation par rapport au genre, ainsi que l’introduction de codes vestimentaires et de conduite dans les institutions.»