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Industrie sucrière: les syndicalistes maintiennent la pression

26 octobre 2014, 15:18

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Industrie sucrière: les syndicalistes maintiennent la pression

«On est en octobre et les travailleurs de l’industrie sucrière n’ont toujours pas reçu leur dû !» Pour Lall Dewnath, représentant du Joint Negotiating Panel (JNP), la grève illimitée qui se dessine le 12 novembre n’a rien de «précipitée», ainsi que l’a laissé entendre le Premier ministre hier, samedi 25 octobre, lors d’une conférence de presse conjointe avec Paul Bérenger.

 

«L’industrie sucrière ne peut pas faire les frais d’une grève à un moment où elle est confrontée à d’importants défis, tant à Maurice qu’au niveau international», a indiqué Navin Ramgoolam. Et à Paul Bérenger de renchérir que ce secteur passe par une période difficile, le prix du sucre sur le marché international ayant chuté de 60 % depuis 2011 et a dégringolé par 25 % depuis mars. Les deux hommes ont invité les syndicats à privilégier un arbitrage indépendant pour régler leur contentieux avec la Mauritius Sugar Producers' Association (MSPA).

 

> «Ce n’est pas le moment de déclencher une grève», soutient Paul Bérenger.

 

Mais les syndicalistes n’en démordent pas. Ils comptent ainsi aller de l’avant avec l’exercice de vote, le mardi 28 octobre, lors duquel les artisans et laboureurs seront appelés à se prononcer sur la tenue ou non d’une grève.

 

«Bann travayer ki pou donn repons kan zot pou vote», lance Ashok Subron, porte-parole du JNP. «Nou pe agir de manier legal», ajoute Lall Dewnath. Le JNP réclame une hausse des salaires de 40% et une révision des conditions de travail.

 

La Commission de conciliation et de médiation avait proposé une augmentation de salaire de 15%. Mais cette proposition a été rejetée par le JNP et la MSPA. «Le JNP demande une augmentation de 38% et la MSPA 8,5%. On ne peut pas juste faire une moyenne des deux et proposer un chiffre. Notre proposition a été faite après une étude approfondie des arguments des deux parties et des réalités socio-économiques. It is the right thing to do», a avancé le président de la commission.