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Kick-boxing. Acculé, Jérémie Rousseau jette l’éponge

21 octobre 2014, 12:32

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Kick-boxing. Acculé, Jérémie Rousseau jette l’éponge

Son comité directeur lui reprochait d’agir en solo sur des dossiers prioritaires comme la préparation des tireurs pour les prochains Championnats du monde, l’année prochaine. Face à ces critiques, Jérémie Rousseau a préféré soumettre sa démission.

 

La goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase serait un camp d’entraînement en Thaïlande. L’ancien président avait enclenché des démarches pour le déplacement de Fabrice Bauluck, Facson Perrine et Burtlan Simiss. «Ces initiatives ont été prises sans que le comité n’ait validé le projet», regrette le membre Patrick Mignonne.

 

Également entraîneur, Patrick Mignonne a alors présenté une motion de blâme. Et au cours d’une réunion qui a eu lieu le 9 octobre, Jérémie Rousseau était tenu de s’expliquer sur ses agissements en catimini. «C’est alors qu’il a préféré donner sa démission avec effet immédiat», précise le secrétaire général de la FMKBDA, Sanju Bhikoo.

 

Pour Patrick Mignonne, l’ancien président était allé au-delà de ses prérogatives. «Un projet de cette envergure doit être soumis au comité. Un stage en Thaïlande a un coût. C’est au comité d’évaluer si l’investissement en vaut la peine», argue-t-il. L’entraîneur nordiste explique : «C’est à l’entraîneur national, Judex Jeannot, et son équipe de coaches de prendre les décisions concernant la préparation des boxeurs. Il ne peut pas venir chambouler le calendrier des boxeurs sans avoir le consentement de la commission technique.»

 

Jérémie Rousseau admet qu’il a effectivement approché le ministère de la Jeunesse et du Sport pour le financement de son projet. «J’avais fait la sélection en ordre de performance. Et comme James Agathe avait déjà des projets établis, j’ai choisi Fabrice Bauluck, Facson Perrine et Burtlan Simiss.» Il explique que le projet était seulement en préparation. «J’attendais d’avoir du concret pour communiquer», relate-t-il.

 

Jérémie Rousseau précise qu’il ne veut pas polémiquer. Pour lui, la page est tournée. «Durant les 3 ans et demi que j’ai été à la tête de la fédération, j’ai eu des satisfactions personnelles. C’était une expérience qui me servira à l’avenir», lâche-t-il.

 

En attendant les prochaines élections prévues l’année prochaine, le Dr Allen Naraidoo, premier vice-président, assurera la présidence par intérim. «Cette démission n’aura aucun impact sur le bon fonctionnement de la fédération. Les dirigeants restants assureront la continuité. Nous sommes une équipe compétente et soudée», conclut Sanju Bhikoo.