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Danse contemporaine: Blue Indigo, de l’indigo au blanc

13 octobre 2014, 14:53

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Danse contemporaine: Blue Indigo, de l’indigo au blanc

C’est autour de l’indigo, symbolisé par le boul ble, que toutes les ménagères d’autrefois ont intimement côtoyé, que le chorégraphe Jean-Renat Anamah présentera sa nouvelle création en collaboration avec le musicien français Benoît Mardelle, au festival Mitsaka 2014. Celui-ci se tiendra du 7 au 16 novembre à Tamatave et à Foulepointe, Madagascar.

 

«Nous avons travaillé sur Blue Indigo depuis le début de l’année. Dans un premier temps, le travail s’est fait via Skype et en groupe», explique le chorégraphe. L’idée de cette création lui est venue lors d’une visite à L’Aventure du sucre. «C’est là que Benoît Mardelle et moi avons appris le processus de fabrication de l’indigo et c’est ainsi que nous avons eu ce déclic», explique le chorégraphe.

 

Le processus de fabrication de l’indigo à partir de plantes vertes intrigue le chorégraphe. «Les coolies, qui avaient pour tâche de fabriquer l’indigo, gardaient cette couleur imprimée sur leur peau durant toute leur vie», souligne-t-il. Si eux en étaient tachés, l’indigo qu’ils fabriquaient servait à rendre plus blanc le linge  ou encore servait dans la teinture des jeans. «Quelque  part, l’indigo nous réunit tous.»

 

Mais au-delà du bleu, c’est le blanc qui l’intrigue le plus. «Les coolies étaient exploités par les colons de l’époque. Le blanc, était-ce pour uniformiser? Aseptiser, pour rendre neutres toutes ces couleurs qui se côtoient nouvellement et se confondent?»

 

Sur scène, la création de Jean-Renat Anamah est tout en musique et où la danse est absente. «J’ai beaucoup travaillé sur l’écriture de la plante verte qui devient liquide et  qui dégouline», explique-t-il. L’indigo y  sera présent bien sûr. «Mon corps, mon visage seront peints pour rappeler la teinture dont était imprégné le corps des coolies», souligne-t-il.

 

La musique sera entièrement l’affaire de Benoît Mardelle. «Nous avons une très bonne entente, faite de  sincérité», souligne Jean-Renah Anamah.

 

Après sa prestation à Madagascar, Jean-Renat Anamah espère pouvoir présenter sa création chez nous. «Il se pourrait que je la présente lors de la réouverture du théâtre Serge Constantin en décembre », soutient-il. En attendant, nous ne pouvons que rêver et avoir le blue… indigo.