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Bonne gouvernance: Maurice au sommet de l’Afrique

30 septembre 2014, 20:55

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Bonne gouvernance: Maurice au sommet de l’Afrique
Le continent africain progresse et Maurice en est un des fers de lance. C’est ce qui ressort de l’Indice Ibrahim de la gouvernance africaine (IIAG) 2014, publié hier, lundi 29 septembre. Maurice occupe la première place de ce classement, avec un score de 81,7/100.Le Cap-Vert suit avec 76,6/100.
 
L’IIAG montre que le niveau global de gouvernance en Afrique s’est amélioré entre 2009 et 2013. La Fondation Mo Ibrahim, qui calcule cet indice, définit la gouvernance comme l’accès aux biens économiques, politiques et sociaux que tout citoyen est en droit d’attendre de l’État et que tout État doit fournir à ses citoyens. La Fondation tient compte de 130 variables issues d’une trentaine de sources indépendantes pour établir son classement.
 
Mais si, dans l’ensemble, l’IIAG montre un net progrès, Mo Ibrahim, président de la Fondation qui porte son nom, met en garde : «Même si le tableau général a bonne allure, restons vigilants et ne cédons pas à la complaisance.» En effet, même les pays qui font partie du peloton de tête – Maurice, le Cap-Vert, le Botswana, l’Afrique du Sud et les Seychelles – montrent certains signes de faiblesse.
 
C’est ainsi que notre pays a enregistré une baisse de 2,7 points dans la catégorie Sécurité et État de droit. Cette catégorie, d’ailleurs, est sujette à des tendances préoccupantes. 12 pays africains ont enregistré en 2013 leur plus mauvais résultat depuis 2000. Cet indice a perdu 1,5 point entre 2008 et 2009, puis 0,8 point entre 2009 et 2013. Face à cette baisse, Salim Ahmed Salim, président du comité d’attribution du prix Ibrahim, souligne que «la solidité et le caractère durable de la prospérité future de l’Afrique dépendront de la capacité du continent à s’engager dans toutes les dimensions de la gouvernance, y compris sécurité et État de droit».
 
L’indice de Développement économique durable enregistre aussi une légère baisse (-0,2 point), alors qu’entre 2005 et 2009, il avait connu la progression la plus forte (+3,4 points). «Il se pourrait que les profits immédiats liés à une meilleure gestion économique aient déjà été engrangés», analyse Lord Cairns, membre du board de la Fondation Ibrahim.
 
À l’inverse, les catégories Participation et Droits de l’Homme et Développement humain ont toutes deux progressé, la première enregistrant la plus forte hausse, soit +2,4 points. Dans la seconde, la sous-catégorie Santé est celle qui a enregistré la plus forte progression de toutes les sous-catégories. Sans des institutions fiables et équitables, «nous ne serons pas en mesure d’affronter convenablement les différents défis auxquels nous sommes confrontés, qu’il s’agisse de conforter la règle de droit ou de gérer un choc comme Ebola», conclut Hadeel Ibrahim, membre du board de la Fondation.