Publicité

Femme brûlée à Mahébourg: «Je n’avais même pas senti que mon sari avait pris feu»

30 septembre 2014, 09:28

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Femme brûlée à Mahébourg: «Je n’avais même pas senti que mon sari avait pris feu»

Elle s’apprêtait à allumer une lampe au temple quand ses vêtements ont pris feu. Ayant été brûlée au premier degré aux pieds, aux jambes, aux mains et sur une partie du corps, Anjeena Devi Marugapanaiker, âgée de 56 ans, a dû être admise à l’unité des grands brûlés à l’hôpital Victoria, samedi soir. Sur son lit d’hôpital, cette mère de deux enfants est toujours sous le choc.

 

Cela faisait deux semaines que cette habitante de Mahébourg attendait de se rendre à cette session de prières. Le jour venu, elle s’est parée de son plus beau sari en coton. Accompagnée de sa nièce et de son fils, elle s’est rendue au temple situé à quelques mètres de chez elle. Après avoir fait des offrandes, elle s’est rendue dans une salle où étaient disposées une grande lampe en cuivre et plusieurs petites lampes en terre cuite.

 

«Dan enn kote lamin ti ena mo plato frui ek lot kote mo ti pe allim gran la lamp la.» Après quelques secondes, elle a senti de la chaleur. «Kan monn get enba monn truv mo pagn pe pran dife. Monn koumans teign li ar mo lamin

 

Ses cris ont attiré l’attention des dévots qui ont tenté de maîtriser le feu. Anjeena Devi Marugapanaiker a été transportée à l’hôpital de Mahébourg, d’où elle a été transférée à celui de Candos.

 

Sur son lit d’hôpital, la quinquagénaire n’arrive toujours pas à comprendre comment son sari a pu prendre feu aussi rapidement. «Mo pann mem kone kan dife la inn pran, fode inn ariv kot mo la zam pou mo senti.» Son fils, qui a été témoin de la scène, est très affecté par cet accident.

 

Hospitalisée pendant trois mois et 14 jours

 

Par ailleurs, Mala Chonnee, une habitante de Belle-Mare, a finalement perdu son combat. Pendant trois mois et 14 jours, elle s’est battue pour survivre sur son lit d’hôpital. Mais cette mère de famille s’est éteinte le lundi 22 septembre au matin. Mala Chonnee, âgée de 59 ans, avait été admise à la Female Burns Unit de l’hôpital Victoria, à Candos, le samedi 14 juin, souffrant de graves brûlures.

 

Selon son fils Sooraj, 39 ans, c’est une étincelle qui serait à l’origine du drame: «Notre mère était très pieuse. Elle allait faire le Sandhya Pooja (NdlR: une prière que l’on fait après le coucher du soleil) lorsque l’accident s’est produit. Une étincelle est tombée sur la jupe qu’elle portait ce jour-là. Elle n’a pu l’éteindre car elle souffrait d’un léger handicap à la main et au pied gauche suite à une attaque cérébrale. C’est un de mes frères qui est venu lui porter secours

 

Brûlée au bas ventre jusqu’aux genoux

 

La victime a d’abord été transportée à l’hôpital de Flacq, avant d’être transférée à celui de Candos: «Ma mère a été brûlée du bas du ventre jusqu’aux genoux», confie le jeune homme, abattu par la perte de sa maman. Pendant plusieurs jours, elle semblait pourtant aller mieux: «Ses plaies avaient commencé à guérir mais une infection a eu raison d’elle», poursuit-il.

 

Mala Chonnee a rendu l’âme à la suite d’une septicémie. Celle qui devait fêter ses 60 ans le 24 novembre laisse derrière elle une famille inconsolable. Dans sa localité, la défunte était très connue pour ses talents culinaires. Elle était d’ailleurs très demandée pour la préparation des repas lors des mariages.