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Ashok Subron: «Que les partis politiques se prononcent sur le salaire minimum»

27 septembre 2014, 14:03

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 Ashok Subron: «Que les partis politiques se prononcent sur le salaire minimum»

Rs 14 000. Selon les calculs de Rezistans ek Alternativ, le salaire minimal national de base devrait osciller autour de ce chiffre. Lors d’une conférence de presse à Moka, ce samedi 27 septembre, le parti a défié «tous les partis traditionnels » de prendre une position claire à ce sujet. «Durant les 10 dernières années, le gouvernement, le ministère des Finances et celui du Travail ont usé de stratagèmes pour éviter ce sujet », a déploré Ashok Subron.

 

Selon ce dernier, il est nécessaire que tous les partis qui seront impliqués dans les prochaines élections générales clarifient leur pensée à ce propos. «La demande pour un salaire minimum est une cause pour laquelle se sont longuement battus les travailleurs, les syndicalistes et les mouvements de gauche à Maurice. Il est grand temps que les partis politiques fassent connaître leur position à ce sujet», a lancé le porte-parole de Rezistans ek Alternativ.

 

Le parti a placé la barre à Rs 14 000, a-t-il expliqué, en se basant sur plusieurs indicateurs, notamment un rapport de Statistics Mauritius dans lequel le seuil de pauvreté est estimé à Rs 13 330 par ménage.

 

Rezistans ek Alternativ se dit alarmé par l’approfondissement des inégalités entre les plus riches et les plus pauvres dans le pays ces dernières années. En effet, selon le dernier Household Budget Survey, conduit par Statistics Mauritius en 2012, les 20 % des citoyens les plus riches de la population se partageaient 6,1 % des richesses nationales en 2006, contre 5,4 % en 2012. Tandis que la part du gâteau des 20 % plus riches est passé de 45,6 % en 2006 à 47,4 % en 2012. «Un salaire minimum national permettra de résoudre partiellement les problèmes d’inégalités entre les gros et les petits salaires, mais aussi les disparités au sein même du secteur privé et entre le privé et le public», a fait valoir Ashok Subron. 

 

La question de la nouvelle carte d’identité a également été abordée durant ce point de presse. Le parti demande l’institution d’une Commission des droits constitutionnels spéciale «quel que soit le jugement de la Cour suprême à venir». Celle-ci aura pour tâche de «proposer une carte d’identité nationale qui respecte les libertés et les droits fondamentaux des citoyens». L’Etat a aussi été prié de ne «pas stigmatiser et pénaliser» ceux qui auront choisi de ne pas se prêter à cet exercice.