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Concours: ces jeunes entrepreneurs qui osent

15 septembre 2014, 11:58

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Concours: ces jeunes entrepreneurs qui osent

Lors d’une soirée organisée à Voilà Bagatelle, les gagnants du JCI Mauritius Creative Young Entrepreneur Award ont été annoncés. Portraits de ces trois personnes qui en veulent.

 

 

Khemraj Persand: l’autodidacte qui maîtrise l’élevage des huîtres

C’est le gagnant de la dernière édition du Creative Young Entrepreneur Award (CYEA) organisée par la Jeune chambre internationale. Khemraj Persand, qui ambitionne de devenir un des plus gros fournisseurs d’huîtres à Maurice, travaille sur son projet d’ostréiculture depuis deux ans. «C’est un projet de longue haleine qui a déjà englouti quelque Rs 5 millions. Ce premier prix de Rs 100 000 obtenu dans le cadre du CYEA n’est pas de trop car il sera utilisé à peaufiner mon projet», dit-il.

 

Un emplacement pour ses opérations lui a déjà été octroyé, soit le barachois de Poudre-d’Or. «D’ici deux mois, j’espère pouvoir débuter mes activités. Je vise une production de 500 000 à un million d’huîtres par an», soutient l’entrepreneur. Il se heurte, depuis des années, à une limite en termes de quantité livrable. «Je n’arrive pas à augmenter ma production et je ne peux fournir qu’entre 200 000 et 300 000 huîtres par an, alors que la demande est grandissante», fait-il remarquer.

 

Cet habitant de Grand-Gaube s’est déjà taillé une belle réputation dans les grands hôtels de l’île en tant que fournisseur de fruits de mer. «Huîtres, langoustes, moules, poissons frais… je livre de la marchandise de qualité à plusieurs hôtels de l’île, dont les grands groupes hôteliers comme le Sun Resorts, les hôtels Lux*, ou encore Beachcomber», lâche fièrement Khemraj Persand.

 

«Pourtant, fait-il ressortir, je n’ai pas fait d’études dans le domaine de l’ostréiculture, mais autodidacte, j’ai beaucoup appris des autres.» Il a acquis une certaine expérience durant ces huit dernières années auprès des ramasseurs d’huîtres et des professionnels qu’il côtoie et respecte énormément.

 

Khemraj Persand assure lui-même le décor des buffets gastronomiques de fruits de mer pour ses clients, les hôteliers. C’est grâce à cette astuce commerciale qu’il a fait ses plus grandes rencontres, dont de grands éleveurs d’huîtres de Bordeaux.

 

 

Michael Nadal: une vision en 3D

À 34 ans, Michael Nadal est le premier runner-up du concours CYEA. Directeur de XWORX, cet expert en imagerie de synthèse (3D) à haute définition n’a pas fini de surprendre.

 

«Nous sommes aujourd’hui leader de ce secteur sur le marché local et régional, travaillant sur des projets en étroite collaboration avec des architectes locaux pour des clients seychellois, malgaches et africains.» Cette deuxième place lui a permis de rafler le prix de Rs50 000 qu’il compte injecter dans l’entreprise et un bon de Rs 20 000 en termes d’accessoires offert par Verso Pub.

 

Michael Nadal ne cesse de diversifier ses offres en proposant notamment l’animation et des maquettes pour d’importants projets immobiliers. «Nous sommes encore une fois la seule entreprise à proposer des maquettes en 3D à Maurice», dit-il. Le jeune entrepreneur estime que la vente d’un projet immobilier uniquement sur brochure reste amateur. Il faut pouvoir convaincre un acheteur, voire susciter son intérêt pour le produit immobilier dans lequel il ambitionne d’injecter des capitaux. Le client a ainsi des références à haute valeur ajoutée qui pèseront dans la balance.

 

 

Elizabeth de Marcy Chelin-Chabert: l’art de créer des vitrines commerciales

Elizabeth de Marcy Chelin-Chabert est la seconde runner-up du concours CYEA. Elle a incorporé officiellement, en 2013, une entreprise qui s’occupe de Visual Merchandising. «J’opère toutefois depuis deux ans et j’ai vu mon chiffre d’affaires tripler dans ce laps de temps, atteignant Rs 1,6 million pour la dernière année financière», soutient-elle.

 

Diplômée de l’école des Beaux-Arts, la femme d’affaires a enseigné à la Chambre de commerce de Nîmes, en France. C’est là qu’elle s’est familiarisée avec le concept et les idées pour les vitrines commerciales.

 

Selon elle, c’est une manière de vivre sa créativité et de goûter à la fois au monde de l’entrepreneuriat. «Je travaille avec pas mal de magasins et de centres commerciaux, dont Ruisseau Créole et Bagatelle. Je crée des vitrines à partir des idées que mes clients veulent mettre en place. Surtout des concepts liés à ceux des centres commerciaux», explique-t-elle.

 

C’est d’ailleurs un service qui tourne à plein régime pendant l’année. Ayant toujours le besoin de se renouveler et d’innover, cette fonceuse a aussi à coeur un autre projet, qu’elle pilote parallèlement: le pop-up store. C’est une boutique éphémère et itinérante qui met en avant la créativité des artisans, des créateurs et des designers mauriciens. Le prochain rendez-vous, dit-elle, est au Caudan Waterfront, du 21 au 25 octobre.