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Ebola: après la fausse alerte, les syndicats remettent en question les contrôles à l’aéroport

19 septembre 2014, 13:17

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Ebola: après la fausse alerte, les syndicats remettent en question les contrôles à l’aéroport

 

Il aura des comptes à rendre. Le patient qui  était soupçonné d’être porteur du virus Ebola,sera poursuivi pour avoir mené les autorités sanitaires en bateau. Dans les prochains jours, un haut fonctionnaire du ministère de la Santé consignera une déposition en bonne et due forme à la police contre lui.

 

Le patient, finalement testé positif à la malaria, est rentré à Maurice après un voyage de trois mois en Angleterre puis en Guinée, foyer de l’Ebola. Mais il a menti en affirmant, à l’inspectorat sanitaire, qu’il s’était rendu au Mali, un pays moindrement affecté par cette épidémie.

 

Le ministère de la Santé envisage de le poursuivre pour infraction aux Quarantine Regulations de la Quarantine Act. Il est stipulé, sur la fiche jaune qui lui a été remise avant sa descente d’avion, qu’en cas de rétention d’information, le voyageur est passible de poursuites judiciaires. Ce patient risque donc une peine d’emprisonnement ne dépassant pas six mois, assortie d’une amende minimale de Rs 1 000.

 

Toutefois, une question se pose au ministère de la Santé : comment ce voyageur est-il passé à travers les mailles du filet ? Une enquête a été ouverte pour situer les responsabilités. Dans ce cas précis, il ne fait guère de doute qu’il y a des failles dans le protocole de contrôle à l’aéroport. Ce, malgré la présence de policiers et de caméras thermiques.

 

Infirmiers inquiets

 

Les syndicats de la santé s’inquiètent de cette situation. Ram Nowzadick, président de la Nursing Association, soutient qu’il faut ajouter au protocole un nouvel élément: que toute  personne souffrant de forte fièvre soit placée en salle d’isolement.

 

Il demande aux autorités de créer des centres d’isolement dans tous les hôpitaux régionaux. Dans la foulée, il demande aussi au ministère de la Santé d’accélérer la formation sur ce virus dans les centres de santé afin de pallier les risques d’épidémie d’Ebola.