Publicité

Nouveaux tirs d'artillerie près de Marioupol, en Ukraine

5 septembre 2014, 16:31

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Nouveaux tirs d'artillerie près de Marioupol, en Ukraine
Des tirs d'artillerie ont repris vendredi à l'est de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, sur les bords de la mer d'Azov, à quelques heures d'une réunion à Minsk portant sur la négociation d'un cessez-le-feu, ont constaté des journalistes de Reuters.
 
Les forces ukrainiennes ont bombardé des positions de rebelles prorusses à l'est du port, cherchant à repousser une vaste offensive lancée par les séparatistes. Marioupol, ville de 500.000 habitants à mi-chemin entre la frontière russe et la Crimée, annexée en mars par Moscou, est un enjeu stratégique majeur en raison notamment de ses exportations d'acier.
 
"Notre artillerie est arrivée. Elle est en cours de déploiement contre les rebelles (prorusses)", a déclaré le maire de Marioupol, Iouri Khotloubeï, à la chaîne ukrainienne 112 TV.
 
"Nous avons subi des tirs toute la nuit mais nous continuons à maintenir les rebelles à distance", a dit quant à lui le chef d'une milice de volontaires pro-ukrainiens. "Ils nous font face avec des chars et de l'artillerie."
 
Les rebelles prorusses ont déclaré à l'agence Interfax que les combats autour de Marioupol avaient fait jeudi une cinquantaine de morts et de blessés parmi les forces loyalistes et qu'ils avaient capturé trois militaires ukrainiens.
 
Des représentants de l'Ukraine, des séparatistes, de la Russie et de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) doivent se retrouver dans la journée à Minsk, en Biélorussie, pour proclamer un cessez-le-feu ouvrant la voie à la mise en place d'un plan de paix "par étapes".
 
Mais après plus de cinq mois de conflit, peu d'habitants de l'est de l'Ukraine s'imaginent qu'une trêve tiendra.
 
"Je ne serais pas un être humain décent si je disais que je ne suis pas pour le cessez-le-feu, mais tous ces bandits, ces mercenaires et ces envahisseurs doivent être chassés d'Ukraine et ne jamais revenir", peste Anatoli, un retraité septuagénaire de Marioupol.
 
Mykola, un soldat ukrainien, juge que le président ukrainien Petro Porochenko "trahira" son pays s'il soutient aujourd'hui un plan de paix.
 
"Tous ces morts, ces blessés, ces déplacés, toutes ces maisons incendiées, ces emplois perdus, cet argent perdu, alors tout cela n'aura servi à rien", dit-il. "Nous devons les vaincre et ensuite parler de paix."