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«Une catastrophe pour le pays s’il n’y a pas d’alliance PTr-MMM ? Hey ou la!»

29 août 2014, 16:37

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«Une catastrophe pour le pays s’il n’y a pas d’alliance PTr-MMM ? Hey ou la!»

«Paul Bérenger dit que ce serait une catastrophe pour le pays s’il n’y pas d’alliance entre le PTr et le MMM ? Hey ou la ! Ce serait une catastrophe s’il y a alliance, oui !» Pravind Jugnauth ne s’est pas fait prier pour rebondir sur les propos tenus par Paul Bérenger un peu plus tôt dans la journée de ce vendredi 29 août.

 

Lors de la conférence de presse du parti, au Sun Trust Building, à Port-Louis, le leader du MSM a longuement critiqué «l’hypocrisie» du chef de l’opposition et les «koz-koze» entre ce dernier et le Premier ministre. «Li touzour on, off, on, off. Li pe ale mem la», a-t-il lancé, en comparant ces discussions «interminables» à «une série indienne ou américaine dans laquelle on dit toujours que le prochain épisode est le dernier pour que les gens le regardent».

 

> Les déclarations de Pravind Jugnauth affirmant que le MSM

n'est pas la propriété d'aucun parti politique.

 

Commentant les derniers rebondissements dans la série de «koz-koze», il a soutenu que Paul Bérenger est aveuglé par «l’amour pour son conjoint». «Li nek trouv bag lalians», devait-il préciser. «Là, il devait prendre une décision finale, a déclaré Pravind Jugnauth à titre d’exemple. Il a attendu jusqu’à la dernière heure mercredi soir avant de recevoir un document, mais ce n’était pas la lettre d’amour qu’il espérait…»

 

Pravind Jugnauth en a profité pour se moquer des comités centraux et bureaux politiques «spéciaux» invoqués par le leader de l’opposition pour se pencher sur cette question. «Il y a plus de comités centraux et bureaux politiques spéciaux qu’il y en a de normaux au MMM ces derniers temps», s’est-il esclaffé. D’humeur plutôt badine, le leader du MSM devait même lancer que «l’Académie française devrait se réunir pour revoir la définition des mots ‘final’ et ‘dernier’ !»

 

Déplorant une nouvelle fois la fermeture du Parlement et la «prise en otage du pays» par Paul Bérenger et Navin Ramgoolam, il a affirmé que le projet de réforme électorale a été «remplacé par les koz-koze d’alliance». «Le pays est à genoux par la volonté de deux personnes. Il n’y a pas de leadership, pas de vision, pas de décision dans l’intérêt du pays, l’économie est en panne», a-t-il énuméré. 

 

En effet, selon Pravind Jugnauth, «le pays est sur un volcan à multiples cratères». Le député orange a commenté de long en large la situation économique, politique et sociale dans le pays, expliquant que «tous ces problèmes sont liés». Il s’est tout d’abord attelé à brosser un sombre portrait de l’environnement économique actuel : «Les secteurs économiques traditionnels sont en difficulté et la croissance est en baisse, avec 3,4% au premier trimestre 2014 contre 3,8% à la même période l’année dernière. Il y a le chômage, le manque de confiance des investisseurs et des entrepreneursIl n’y a aucune initiative, aucune imagination.»

 

Le leader du MSM s’est dit fortement inquiété par le «nombre de business qui ferment et qui devraient continuer à fermer leurs portes d’ici la fin de l’année». Il a également dénoncé «la fraude, la corruption, et l’opacité dans l’octroi de contrats». D’après lui, de plus en plus de Mauriciens souffrent de pauvreté et de «pauvreté absolue», et la classe moyenne «dégringole». De nombreux ménages seraient endettés et auraient du mal à rembourser leurs créances, a estimé le député.

 

S’appuyant sur des chiffres récents, dont celui qui indique que 100 000 Mauriciens touchent moins de Rs 6 000 par mois et que 7 000 enfants «trenn lor simin», il s’est dit «choqué». L’indiscipline dans les écoles, la drogue, la violence, la mendicité et la prostitution ont également été citées par le leader du MSM.

 

«Un très gros scandale»  dans le domaine de la santé

 

Abordant le thème de la santé publique, Pravind Jugnauth s’en est pris au ministre Lormus Bundhoo, qui aurait, selon lui, «d’autres préoccupations» que le bien-être de la population. «La mortalité infantile a augmenté de 25 % et nous parlons de pays moderne ?» s’est-il interrogé. Il a fortement critiqué «l’incompétence et la négligence» des services hospitaliers publics, avant d’annoncer qu’il détient des informations sur un «très gros scandale» dans le domaine de la santé. Il n’a toutefois pas voulu en dire plus, expliquant qu’il cherche à obtenir des précisions avant de dévoiler l’affaire.

 

Pravind Jugnauth a également fustigé les «universités marrons» comme DY Patil, avant de s’en prendre aux Fact- Finding Committees mis en place pour enquêter sur plusieurs cas. Il a déploré le fait que les conclusions de ces comités n’ont pas été rendues publiques. «Quelle utilité de faire une enquête et de ne pas informer le public sur les résultats ? Nek tann ‘blanchi, blanchi’, selma bann rapor la ‘konfidansyel’ !»