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Ketchup et achards aux champignons locaux bientôt sur le marché

28 août 2014, 17:20

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Ketchup et achards aux champignons locaux bientôt sur le marché
Ils se déclinent à toutes les sauces. Les champignons entrent aussi bien dans la préparation d’achards, de confits, de la mayonnaise, du piment ou encore du ketchup, indique une quarantaine de femmes de l’Union Park Women Association. Elles assistaient hier, mercredi 27 août, à l’inauguration d’une unité de production de champignons à Union Park.
 
Leurs produits seront bientôt mis en vente sur le marché. «Il nous reste une dernière formation à suivre proposée par le ministère de la Santé sur la sécurité alimentaire. Une fois cela fait, les produits pourront être commercialisés», explique Lakshmi Gunessee, présidente de l’Union Park Women Association et Project Manager de la Mushroom Production Unit. Par ailleurs, une formation abordant les différentes étapes de la production est dispensée aux membres de l’association depuis l’année dernière.
 
«Pour produire des champignons, il faut de la patience et une hygiène irréprochable car ils sont des plantes fragiles», explique Lakshmi Gunessee. La variété de champignons cultivée est appelée pleurote.
 
 Les spores des champignons sont disposées dans des sachets sur des étagères pendant une durée
de trois semaines.
 
Les femmes de l’association achètent la semence auprès de la Food and Agricultural Research and Extension Institution. Laxmidevi Gokool, assistante administrative et qui apporte son concours dans l'arrosage des champignons, souligne que les champignons poussent dans un mélange de bagasse, de maïs, de chaux et d’eau. Celui-ci est disposé dans des sachets de 150 g. Fermés hermétiquement, les sachets sont passés dans un pasteurisateur pendant trois heures où le mélange est chauffé à 300 degrés afin d’éliminer les microbes.
 
On y ajoute ensuite des spores (semences) et on renferme les sachets à l’aide d’une éponge pour barrer la route aux microbes. Les sacs sont disposés sur des étagères pendant deux à trois semaines avant d’être arrosés deux fois par jour. Et moins d’une semaine plus tard, les champignons sont prêts à être cueillis, «lorsqu’ils atteignent la taille d’une main», précise la jeune femme.
 
Les pousses sont arrosées deux fois par jour.
 
L’unité de production passe ensuite le relais aux femmes de l’association. «On a appris à faire pousser les champignons et à les convertir en produits finis tels que du piment, du ketchup ou de la mayonnaise. Nous en desséchons aussi une partie que nous pouvons réduire en poudre», déclare Bheeka Sangeeta, une habitante de Bois-Chéri. Cette poudre est mélangée à des épices pour constituer une préparation destinée à faire de la soupe.
 
Des produits à base de champignons frais prêts à l’utilisation.
 
La ministre de l’Egalité des genres, Mireille Martin, a salué cette initiative. «C’est la preuve que les associations peuvent et doivent monter des projets financés sur la base de leur viabilité», fait-elle ressortir. Ce projet, qui a été lancé en 2011, a bénéficié d’un fonds de Rs 3,4 millions de l’Union européenne.