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Budget 2015: le CiTU met l’accent sur l’élimination du chômage

22 août 2014, 16:35

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Budget 2015: le CiTU met l’accent sur l’élimination du chômage

Créer 10 000 emplois dans le secteur public, les corps parapublics et l’administration locale  en 2015. Il s’agit de l’une des principales propositions du Congress of Independent Trade Unions (CiTU) dans le cadre des consultations pré-budgétaires. Le syndicat a organisé une conférence de presse à Port-Louis hier, jeudi 21 avril, pour fait part de ses idées.

 

«Le taux de chômage tourne autour de 8, 2 %, soit 45 500 chômeurs, dont plus de 20 000 sont des jeunes. Le gouvernement doit réduire ce taux en mettant sur pied un mécanisme qui va absorber les chômeurs dans les trois prochaines années», propose Suraj Ray, président du CiTU. Il estime que cela est possible si des emplois sont créés dans les secteurs public et privé et à travers des incentive schemes pour les entrepreneurs locaux.

 

 

Toujours dans le sillage de l’emploi pour les jeunes, le CiTU propose que l’Etat réunisse les différentes initiatives pour l’emploi des jeunes sous la coupe du ministère du Travail. Plus particulièrement le Youth Employment Programme, le Placement and Training Scheme et le Work Placement Programme.

 

«Opérant indépendamment , des fois en compétition et placés sous de différents ministères, ces programmes ne permettent pas aux jeunes d' avoir un service guichet unique», souligne Suraj Ray. Selon lui, le regroupement permettra au gouvernement d’avoir un meilleur contrôle sur le financement et le monitoring des placements, et par conséquent du nombre d’emplois créés.

 

«Pas de travail en dehors du Parlement pour les députés»

 

Le CiTU aborde également le salaire des parlementaires. Il propose que le gouvernement mette en place une législation qui interdise aux députés de travailler en dehors du Parlement. «A l’exception des ministres, la plupart des parlementaires travaillent aussi pour obtenir un meilleur revenu. Cela ne peut continuer, car les gens leur ont donné leurs votes pour qu’ils servent dans le Parlement. En se concentrant sur leur travail en dehors du Parlement, ils ne se dévouent pas totalement à leur travail de parlementaires», estime le président du CiTU. Ce dernier préconise également que les partis politiques soient régis par la Registration of Associations Act. Cela rendrait transparents leurs fonds et la provenance de leurs financements, ajoute-t-il.

 

Taxation

 

Le syndicat propose par ailleurs l’introduction de la taxe progressive. «Les compagnies qui font de gros profits doivent être taxées progressivement afin qu’elles contribuent jusqu’à 30% de la taxe d’entreprise. Ceux qui perçoivent un salaire de Rs 200 000 ou plus doivent également payer cette taxe», affirme Suraj Ray. Il propose aussi la réintroduction du dividende sur la taxe à hauteur de 15%. Le congrès demande également que la taxe sur le SMS soit augmentée chez les opérateurs, sans pour autant transférer ce coût additionnel aux consommateurs.

 

CSR

 

Un amendement de la législation permettrait aux entreprises de consacrer 1 % de leur profit au bien-être de leurs employés et de leurs enfants en bas âge, pense Suraj Ray. Le CiTU est également pour une modification des lignes directrices du Corporate Social Responsibility afin de permettre aux syndicats de bénéficier de fonds sous le comité NEF/CSR, toujours pour le bien-être des employés.

 

TIC

 

Les emplois dans le secteur des TIC et des BPO sont trop précaires, pensent les syndicalistes. Ils préconisent donc que le gouvernement fournisse un cadre légal adéquat pour mettre fin à ce phénomène. Suraj Ray propose aussi que l’Etat investisse dans l’Internet à Rodrigues pour augmenter la vitesse de connexion.