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Le tandem Dukhira-Lelong à la tête du Syndicat des sucres

13 août 2014, 15:40

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Le tandem Dukhira-Lelong à la tête du Syndicat des sucres
C’est confirmé. Pascal Lelong, ex-directeur de marketing et de stratégie chez Toyota Mauritius, est le nouveau Chief Marketing Officer du Syndicat des sucres. Il a succédé depuis mai à Devesh Dukhira qui a, lui, été désigné pour remplacer  l’actuel Chief Executive Officer (CEO), Jean-Noël Humbert.
 
Pascal Lelong, qui a travaillé chez Toyota Mauritius depuis sa fusion avec Africa Toyota en 2006, est conscient de la responsabilité qui repose sur ses épaules à un moment où le secteur sucre passe par des défis de taille. Plus particulièrement celui portant sur l’abolition des quotas sur le marché européen, prévue théoriquement en septembre 2017.
 
«Nous assistons actuellement à des réactions de la communauté des planteurs provoquées par la nouvelle configuration du marché, qui sera une réalité d’ici à trois ans, explique le nouveau Chief Marketing Officer. Notre rôle, c’est justement d’éclairer ceux concernés par ces changements et de gérer, si besoin est, ces réactions pour éviter la désinformation.» Et d’ajouter que ce sera l’occasion pour lui d’y contribuer avec l’expérience acquise au niveau international. Il devra, en effet, passer d’un environnement commercial protégé à un environnement qui sera hautement compétitif.
 
Pascal Lelong concède que le marché mondial deviendra plus compétitif et les prix plus volatils une fois que le marché européen sera entièrement dérégulé. Une telle action signifierait, estime-t-on au Syndicat des sucres, que les betteraviers européens les plus compétitifs commenceront à exporter leur production. Du coup, l’espace disponible pour les exportations à l’avenir sera appelé à se rétrécir.
 
Autre défi pour le tandem Dukhira-Lelong : le libre accès dont des pays du bloc ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) faisant partie des Pays moins avancés pourraient prendre avantage sur le marché européen. Pour le moment, les exportations de ces pays vers l’Union européenne sont limitées par des barrières tarifaires. Celles-ci devraient disparaître en octobre 2015.
 
Or, en s’appuyant sur des accords de libre-échange signés avec la Colombie, le Pérou et plusieurs autres pays d’Amérique centrale, l’Union européenne a désormais accès à un marché de plus de 276 000 tonnes de sucre additionnelles par an. Ce qui signifie une baisse des cours du sucre à l’avenir.
 
Le CEO sortant, qui partira prochainement à la retraite, affiche l’optimisme pour le sucre mauricien, vu que Maurice s’est donné les moyens d’assurer la pérennité de son industrie sucrière avec la réforme engagée il y a quelques années de cela. Mais la nouvelle équipe de direction aura certainement du pain sur la planche.