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On a testé: Rozi Darrbarr à Port-Louis

20 juillet 2014, 10:30

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On a testé: Rozi Darrbarr à Port-Louis
Heure : Un peu plus de 20 heures, un samedi soir. Les photos alléchantes de plats mongols et exotiques sur la vitrine nous confortent dans notre choix, même si le restaurant chinois un peu plus loin paraît plus animé.
 
Ambiance : Une table de trois personnes se libère rapidement. L’avantage de la décoration, c’est qu’elle est tellement chargée, qu’on a l’impression d’être en compagnie. Les murs sont revêtus de petits carreaux dorés jusqu’aux trois quarts (la majorité, en fait, comme au Parlement). D’immenses lustres façon «chute de cristaux» offrent un éclairage tamisé. Les billes de verre sont tellement éblouissantes que c’est tout juste s’il y a besoin des ampoules. Les chaises sont sculptées, avec des genres de boutons de nacre. Un vrai jardin d’opulence qui brille de mille feux et une nuit. Nous nous retrouvons seuls, quatre collègues et deux étrangers et demi, avec un serveur venu de Mumbai. On s’occupe de la traduction pour nos convives français, qui, entre l’anglais et les noms inconnus des plats, sont largués.  
 
Service : Si pour la communication avec le serveur les Mauriciens que nous sommes s’en sortent, pour les plats, nous sommes aussi perdus. Solution de facilité: nous demandons au serveur de nous organiser les entrées à sa guise. Idem pour les boissons et les plats principaux. Déléguer autant de pouvoir, ce n’est pas raisonnable. Nous le découvrirons à la fin du repas...  
 
Le repas : Les jus frais d’ananas pour débuter, c’est très bon. Arrivent les entrées. Le serveur et son confrère venu l’épauler font le tour de la table pour mettre les morceaux de poulet malai kebab, paneer tikka, mutton tikka et crevettes tandoori dans les assiettes de chacun. C’est sûr qu’il vaut mieux qu’ils servent parce que si quelqu’un avait eu l’idée d’en prendre trois morceaux au lieu de deux, il n’y en aurait pas eu assez. Les king prawns sont encore des princesses, voire des roturières. Pas dignes de monter sur le trône. C’est bon, mais pas de quoi en faire tout un tandoor.  
 
Arrivent les plats. Chicken nargis, mutton muglai, kofta masala, beef tikka masala et mixed vegetables, plus naans et faratas. En gros tout pareil, mais plus ou moins piquant avec un léger dégradé du vert au rouge. Dans le bœuf, on dirait que les épices sont encore crues. C’est lourd et très gras. Des habitués ont tenu à témoigner lorsque nous avons raconté au bureau que nous sommes allés manger là-bas : la qualité et la quantité ont beaucoup baissé depuis que le restaurant s’est agrandi, il y a environ 18 mois (avant il n’y avait qu’une salle à l’étage).  
 
Nous nous partageons ensuite quatre faloodas en dessert, genre d’alouda avec une boule de glace. Rafraîchissant après toutes ces épices. Mais pratiquement seul choix de dessert, alors que cela ne manque pas dans ce type de cuisine.  
 
Value for money : Stupeur et tremblements. Presque Rs 6 000 (Rs 5 968,50) ! Pour six adultes et un enfant qui n’a presque rien mangé. Pas d’alcool. Des plats où il y a plus de sauce que de viande. Rs 300 la portion de chicken kebab ; Rs 450 la portion de minis king prawns (la seule fantaisie, le reste étant du poulet, de la viande et des légumes). Les prix sur la carte sont encore hors-taxe, alors que la plupart des restaurants de nos jours ont la décence de donner leurs tarifs TVA incluse, histoire d’éviter les mauvaises surprises. D’ailleurs, cela devrait devenir une échelle de sélection : ceux qui ont l’honnêteté de donner leurs prix TTC et ceux qui excluent la TVA (avec un tout petit astérisque *VAT excluded) histoire de donner l’impression qu’ils ne sont pas si chers.  
 
Prochaine visite : Il y avait aussi dans le menu une partie réservée à la cuisine chinoise et à la cuisine européenne. Enfin, c’est juste pour écrire quelque chose, parce que ce n’est pas cela qui va nous faire revenir. On ne voit pas la vie en Rozi.
 
Note : 5/10.