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Théâtre : Marika est partie… pour la terre promise

14 juillet 2014, 12:07

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Théâtre : Marika est partie… pour la terre promise

 

Une femme qui quitte un homme parce qu’il l’aime trop. Parce qu’il aime son «éternité». Une femme qui quitte un homme pour la terre promise. Noeud de l’intrigue de Marika est partie. La pièce écrite et mise en scène par Alain Gordon-Gentil sera à l’affiche au Kafete@t Komiko, à Rose-Hill le 31 juillet ainsi que les 1er et 2 août. Avant de s’envoler pour le Théâtre des Nouveautés, à Paris, pour deux représentations, les 13 et 14 septembre.

 

Nous voilà comme en 1940. On fume beaucoup, sur scène. Indication du metteur en scène : «Allez voir les films deHumphrey Bogart.» En pleine guerre, les corps emprisonnés cherchent la liberté avec frénésie. L’un dans l’amour. L’autre dans l’espoir de la terre promise. L’autre encore dans les luttes syndicales qui préfigurent l’indépendance. D’où le choix de mettre en  scène une scène intime où l’émotion s’empare crescendo du couple enveloppé de draps. Marika… est l’adaptation de la dernière partie du Voyage de Delcourt, roman d’Alain Gordon-Gentil, paru chez Julliard.

 

Marika Lindenbaum (rôle tenu par Rachel de Spéville), née à Bratislava, fait partie du contingent de déportés juifs à la prison de Beau-Bassin. Marika n’est pas seule ; sa conscience est aussi du voyage. Elle a la forme du grand rabbin (Bill Soupaya).

 

Dès le quai mauricien où elle est descendue, Delcourt Chasle (joué par Alessandro Chiara), a le coup de foudre pour elle. Fils d’un propriétaire terrien, il est rentré de ses études à Londres. Au pays de Sa Mjesté, il avait pour camarade de chambrée, Kewal Ramputh (campé par Prem Sewpaul). Après ses études de médecine Kewal, lui aussi de retour dans l’île, s’est jeté dans les luttes syndicales en faveur des travailleurs de l’industrie sucrière. En attendant l’indépendance.

 

«Pour une juive, la terre promise, c’est capital», explique Alain Gordon-Gentil. «Delcourt est un métis pour qui un pays est quelque chose d’abstrait. C’est le combat éternel de ceux qui ont placé l’amour au-dessus de tout.» Pour sa première mise en scène, il a fait le choix de la réalité, cela sur les conseils du comédien et acteur français Robin Renucci.D’où la sensualité de la scèned’amour de ce couple qui aura quatre ans de vie commune à Pamplemousses.

 

*Représentations le 31 juillet, le 1er et 2 août à 20 heures. Places à Rs 450. Renseignements et réservations dans le Rezo Ôtayô