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On a testé: Outrigger à Bel-Ombre

6 juillet 2014, 09:55

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On a testé: Outrigger à Bel-Ombre

On s’embourgeoise ce dimanche… Direction Bel-Ombre, pour tester carrément tout un hôtel, sur un week-end. Puisque ces « resorts », morte-saison oblige, ouvrent «généreusement» leurs portes aux Mauriciens, profitons-en. La note : 8.5/10

 

Heure : Presque 15 h 30, un samedi. Le check-in est à 15 heures, mais à cause de la route de Macondé fermée, nous perdons du temps en suivant la déviation par Chamarel. Avec une pensée ému(s)e pour tous ceux qui doivent prendre cette route, à chaque frayeur que nous créent les bus nous croisant, en plein milieu, dans les virages. Accueil à l’hôtel la main sur le coeur. Le paiement et la réservation ayant déjà été faits sur internet, nous sommes immédiatement conduits à notre chambre. Pas de perte de temps. Sur un tout petit week-end, c’est appréciable.

 

La chambre : En entrant, nos yeux s’écarquillent. D’abord en voyant la baignoire, toute ronde – de quoi se laver pour une semaine ! – trônant au milieu de la salle de bains qui donne sur un jardin intérieur. Ensuite, en regardant la terrasse, presque pieds dans l’eau. Nous sommes surclassés à cause du (ou plutôt grâce au) peu de clients. Une literie à fondre de plaisir, des oreillers aussi moelleux qu’une poitrine d’amante voluptueuse, ça promet !

 

Ambiance : Avec un taux d’occupation de 20 %, difficile de se faire un avis objectif… L’hôtel est obligé de tourner au ralenti. Mais finalement, c’est bien d’avoir l’impression qu’on a l’hôtel pour soi. Personne au spa. Pas de queue aux buffets. Traitement royal au bar du Club Plantation et à celui de la piscine secondaire. Avec la houle, les vagues s’écrasant sur les récifs dans un grondement de tonnerre perpétuel et le vent, on se sent presque en temps de cyclone. Démenti par le ciel d’un bleu limpide. Impossible pourtant de se baigner dans l’une des deux piscines, alléchantes avec leurs petites ardoises, mais aussi désertes que Curepipe passé 21 heures. Même les transats s’ennuient sans corps alanguis à accueillir. En même temps, on est venu là pour se reposer, pas pour mettre le tamassa.

 

Le repas : L’hôtel propose trois restaurants : le principal, le Mercado ; le restaurant de plage, Edgewater (avec une partie spécialisée en fruits de mer, Willie’s Rum & Crab Shack), et le restaurant gastronomique, The Plantation Club. Ce dernier est d’ailleurs un havre de paix façon letan lontan, une ancienne maison coloniale, avec ses carrelages en damier et son immense varangue en guise de bar. Le soir, c’est buffet au Mercado, sous des voûtes en grès, avec des murs en pierre taillée et des antiquités pour décoration. Loin des froids restaurants de demi-pension. Au menu, un buffet varié, avec fromages et charcuterie, et menus mauriciens, indiens, chinois, où chaque plat est bon, ne faisant pas trop « cantine » (à part l’halim, pas réussi).

 

À l’Edgewater, c’est davantage burger/sandwich ou cari (le cari de boeuf est presque comme à la maison), et orteils dans le sable. Le pied ! Les cocktails valent le détour. Même les sans alcool, c’est pour dire ! Les matières premières utilisées sont raffinées (pas de rhum qui fait mal à la tête). La carte des boissons est variée à souhait. Et en all inclusive, pas de quoi se priver. Impossible de tout goûter seulement !

 

Le spa : Comme une poupée gigogne, le Navasana Spa s’emboîte au coeur de l’hôtel. Caché par des murs en pierre taillée, l’eau y règne. Les salles de massage sont au milieu de petites piscines. Le centre, où se trouvent jacuzzi, hammam, sauna … nous emporte au Maroc. L’évasion en faisant du surplace dans la piscine à hydrojets !

 

Service : Partout des sourires naturels. Une barmaid aux petits soins au bar secondaire. Du cinq étoiles au Club Plantation. On nous offre d’excellents amuse-bouches (saumon enroulé sur un toast nappé de fromage à la truffe…), en nous balançant paresseusement sur les balancelles, sous des pales de ventilateurs en vacoa tressé. Au Mercado également, le soir, pas besoin de réclamer de l’eau, les serveurs remplissent les verres spontanément. Le midi, au restaurant de plage, c’est un peu décevant. Une serveuse qui ne comprend rien et n’arrive pas à expliquer. Nous, on se l’explique : dans un cas, du personnel formé, avec de l’expérience, dans l’autre, une stagiaire sortant du HSC. Logique et implacable.

 

Value for money : Rs 8 400 la nuit en all inclusive pour deux, incluant dîner, petit-déjeuner et déjeuner, avec check-in à 15 heures et check-out à 18 heures, cela vaut la peine. Ces horaires sont adaptés aux Mauriciens qui veulent passer un week-end à l’hôtel. Le check-out à midi, c’est vraiment « casse nissa ». 18 heures, cela a été l’argument qui a fait pencher la balance pour cet hôtel au moment du choix.

 

Prochaine visite : Même si le tarif est « mauricien », ce n’est pas un plaisir qu’on peut s’offrir trop souvent…