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Alastair Bryce: restituer la confiance dans le secteur bancaire

10 juin 2014, 22:41

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Alastair Bryce: restituer la confiance dans le secteur bancaire

On peut dire qu’Alastair Bryce, directeur général de la HSBC, qui préside depuis peu la Mauritius Bankers Association (MBA), tombe à pic. Cet écossais, qui a une expérience internationale certaine dans des pays aux économies émergentes, a la hauteur et le détachement nécessaire pour prendre des décisions à tête froide.

 

Plusieurs adjectifs nous viennent à l’esprit lorsque nous prenons connaissance du parcours de ce diplômé en Business Administration et en économie. Mais celui qui lui sied le mieux est «loyal». Car c’est en 1983 qu’il a rejoint les rangs de la HSBC après s’être souvenu d’une prédiction d’un de ses professeurs d’université à l’effet que le monde assisterait à un transfert du pouvoir économique de l’Occident vers l’Orient. Et c’était effectivement le cas. Une fois dans la place, Alastair Bryce n’a pas voulu savoir si l’herbe est plus verte ailleurs.

 

Il a eu huit affectations depuis, la plupart dans des pays asiatiques, sans compter une halte en Amérique latine et en Grande-Bretagne. Il est directeur général de la HSBC de Maurice depuis un an. Sa nomination en tant que président de la MBA a coïncidé avec la publication du rapport de la Task Force instituée à la demande de la Banque de Maurice (BOM) sur les contrats et frais bancaires. Une des recommandations dudit rapport porte justement sur la diminution des frais bancaires relayés au public.

 

S’il est conscient de la nécessité de simplifier le jargon bancaire pour le rendre plus compréhensible à la clientèle, il n’est pas pour l’uniformisation de ces frais. «Ce n’est pas cohérent avec les principes de marché compétitif et les clients devraient avoir le choix.» Tout comme il estime que les banques capables d’introduire le compte bancaire basique sur lequel il n’y a ni balance minimale, ni frais bancaires baptisés GO, se reconnaîtront dans la recommandation y relative.

 

De toutes les façons, ajoute-t-il, certaines recommandations s’adressent à des banques spécifiques et c’est à elles d’y répondre. «La MBA réagira en fonction des questions liées au secteur.» Alastair Bryce rappelle que dans le rapport de la Task Force, il est aussi dit que les clients doivent assumer leurs responsabilités. «Au final, la MBA est d’accord avec la BOM qu’il faut améliorer le taux de satisfaction de la clientèle.»

 

Ce qu’il vise, c’est restaurer la confiance publique en le secteur à travers l’éducation. Une éducation qui prendra la forme de formations universitaires destinées au personnel des banques, l’élaboration d’un programme visant à développer des normes professionnelles et l’amélioration de l’éducation financière de la clientèle par le biais des écoles. Vaste programme.