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Ligue des Champions: et de dix pour le Real Madrid, miraculé face à l'Atletico

25 mai 2014, 09:50

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Ligue des Champions: et de dix pour le Real Madrid, miraculé face à l'Atletico
Le Real Madrid est enfin parvenu samedi à décrocher sa dixième Ligue des Champions en battant en finale son voisin de l'Atletico 4-1 après prolongation, au prix d'un incroyable retournement de situation.
 
Ce triomphe, dont la Maison Blanche rêvait depuis 2002 et l'inoubliable volée de Zidane à Glasgow, couronne également Carlo Ancelotti qui a réussi là où dix autres entraîneurs avaient échoué depuis 12 ans. Avec son troisième titre en C1 en tant qu'entraîneur (après 2003 et 2007 avec l'AC Milan), il rejoint Bob Paisley qui était jusqu'alors le seul coach à trois sacres (1977, 1978 et 1981 avec Liverpool).
 
On a pourtant longtemps cru que l'énorme erreur de Casillas sur l'ouverture du score de l'Atletico allait être fatale au Real et que sans Iker il ne pouvait être question de "decima". Mais alors que tout était joué et que l'Atletico se voyait déjà fêter autour de la fontaine de Neptune un fantastique doublé Liga-Ligue des Champions, Sergio Ramos a placé un magnifique coup de tête sur un corner de Modric et a tout relancé (90+3).
 
On a alors vu Diego Simeone, l'entraîneur des Colchoneros, se ruer vers la tribune des rouge et blanc pour exhorter son public à ne pas lâcher ses joueurs. De l'autre côté, Pepe, remplaçant et déchaîné, haranguait la tribune merengue du stade da Luz de Lisbonne, où avait donc été délocalisée cette finale de Coupe du Roi en beaucoup plus grand.

Calvaire en prolongation 

 
Mais malgré les gesticulations de Simeone, la prolongation allait être un calvaire pour l'Atletico et ses joueurs terrassés par les crampes.
 
C'est d'abord Bale qui mettait le Real devant de la tête (110), avant que Marcelo (118) et Ronaldo sur penalty (120) donnent à la victoire des blancs un ampleur cruelle pour leur adversaire. La fin de match a alors été très tendue, Simeone ne cessant d'entrer sur la pelouse alors que se multipliaient les foyers de crispation entre joueurs.
 
L'Atletico Madrid, déjà champion d'Espagne, n'a donc pas réussi l'immense exploit de s'offrir un doublé, mais il s'en est fallu de très peu et le succès du Real tient presque d'un miracle.
 
Celui-ci ne doit rien à San Iker, déjà là lors des deux précédents succès du Real en 1999 et 2002, mais coupable samedi d'une énorme erreur d'appréciation sur le but de l'Atletico, signe Godin (36).
 
Déjà auteur la semaine dernière face à Barcelone du but du sacre en Liga, l'Uruguayen a marqué de la tête, encore, en sautant plus haut que Khedira et en profitant de l'hésitation de Casillas.

Costa trop juste

 
Auparavant, la partie avait commencé par un événement un peu trop prévisible pour être qualifié de coup de théâtre: la sortie sur blessure de Diego Costa dès la 9e minute. Le fameux traitement à base de placenta de jument reçu cette semaine à Belgrade n'a donc pas suffi et l'attaquant de l'Atletico a perdu son pari, qui en était un aussi, très risqué, pour Simeone.
 
Mais les Colchoneros n'ont pas paru désemparés par la sortie de leur avant-centre et se sont concentrés sur ce qu'ils savent faire le mieux: défendre, bloquer les initiatives adverses, presser sans relâche et souvent aussi pourrir le jeu.
 
Vraiment fermée, la première période a donc été dure et tendue, avec plusieurs débuts de frictions entre joueurs et quelques interventions limite comme l'horrible tacle de Raul Garcia sur Di Maria. Confrontés à cette bande d'affamés qui leur mordaient les mollets et n'hésitaient jamais à mettre la semelle, les joueurs du Real n'ont alors trouvé ni vitesse ni solutions techniques avec notamment une litanie de centres manqués.
 
Seuls Ronaldo sur coup franc (28) et surtout Bale, gêné par Miranda au moment d'ajuster Courtois (32) ont eu des occasions en première période. Même après, le grand gardien belge n'a eu que très peu d'arrêts à faire, sortant un coup franc de Ronaldo (54) et regardant quelques tentatives de Bale ou du Portugais passer à côté.
 
La suite a tout de même été largement à l'avantage du Real, qui sans un grand Ronaldo, sans Xabi Alonso non plus, dont l'absence a pesé, a eu le mérite de continuer à y croire.
 
Il a fallu presque un miracle pour contrarier le destin de cet Atletico.