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Ossements au Bocage: la police soupçonne un «foul play»

24 mai 2014, 13:40

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Ossements au Bocage: la police soupçonne un «foul play»

Six mois après sa disparition, les ossements de Latimi Chokkan, dite Loma, qui habitait la cité EDC, à L’Agrément, St-Pierre, ont été découverts dans la région appelée Le Bocage, au pied de la montagne Le Pouce. Son époux, Dorsamy l’a identifiée par ses vêtements et la paire de boucles d’oreilles en argent qu’elle portait. Le médecin légiste qui a examiné ces restes n’a pu se prononcer sur la cause du décès.

 

Toutefois, les enquêteurs de la Criminal Investigation Division (CID) de Moka n’écartent pas la thèse de foul-play. Dorsamy Chokkan confie à l’express qu’il ne croit pas que son épouse se serait suicidée. Il demande que justice soit faite. Bien qu’il ait examiné les vêtements qui appartiendraient à sa femme, il dit attendre confirmation par des tests d’ADN pour organiser les funérailles. Le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du département médico-légal de la police, n’a pu attribuer la cause du décès car il n’y a plus d’organes. Ce qui empêche de déceler des blessures ou encore des ligatures en cas de strangulation.

 

D’autre part, les ossements ne comportaient aucune fracture. C’est le jour de la fête du Divali, le dimanche 3 novembre 2013, que cette femme, âgée de 43 ans, a disparu. Elle se serait rendue au dispensaire d’Helvetia pour une blessure à l’orteil. Elle aurait quitté sa maison vers 9 h 30 avec son époux qui l’aurait accompagnée jusqu’à l’endroit où elle devait prendre une navette pour Helvetia. Comme l’autobus était déjà parti, elle aurait préféré y aller à pied. Dorsamy Chokkan aurait, lui, regagné son domicile.

 

Cellulaire éteint

 

Aux alentours de 11 h 45, son époux aurait tenté de l’appeler. Mais le cellulaire de celle-ci était éteint. Dorsamy Chokkan ne se serait pas inquiété pensant que Latimi était en consultation. Mais vers 14 h 30, elle n’était toujours pas rentrée. Il devait alors appeler leur fille unique, mariée et habitant Beau-Bassin. Il pensait que la victime se trouvait chez elle bien que Latimi ne partait, dit-il, jamais ailleurs sans l’avertir. Devant son absence prolongée, Dorsamy Chokkan devait se rendre au poste de police de St-Pierre pour signaler sa disparition. Ce jour-là, la victime portait un t-shirt de couleur noire et un jeans noir.

 

Dorsamy Chokkan soupçonnait également, depuis la disparition de Latimi, un sergent de police, qui aurait eu une relation extraconjugale avec elle d’être mêlé à cette affaire. D’où la raison pour laquelle le quadragénaire s’était rendu à la Major Crimes Investigation Team pour faire une déposition contre le sergent. Celui-ci qui était affecté à un poste de police de l’Est – celle qui était chargée de l’enquête – avait été muté à la Special Supporting Unit.

 

Trois mois avant sa disparition, Latimi Chokkan avait trouvé un emploi comme bonne dans la capitale. Mais, son époux ignore chez qui elle travaillait.