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Une quarantaine de migrants se noient au large de la Libye

12 mai 2014, 07:31

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Une quarantaine de migrants se noient au large de la Libye

Une quarantaine de migrants ont péri dans le naufrage de leur embarcation au large de Tripoli, a déclaré dimanche un porte-parole du ministère libyen de l'Intérieur. Une cinquantaine d'autres ont pu être secourues.

 

Le bateau a chaviré à une soixantaine de kilomètres au large de la capitale libyenne.

 

« L'embarcation a coulé à 4 kilomètres au large de Garabulli (à 50 km à l'est de Tripoli). Nous avons pu sauver 52 migrants de différentes nationalités africaines. 36 corps ont été repêchés jusqu'ici, dont 24 aujourd'hui », a indiqué à l'Agence France-Presse le colonel Ayoub Kassem, ajoutant que 42 personnes sont portées disparues. Une femme enceinte figure parmi les victimes.

 

Les rescapés étaient originaires du Mali, du Sénégal, de la Gambie, du Cameroun et du Burkina Faso, notamment. La coque de l'embarcation s'est fissurée, car il y avait trop de personnes à bord.

 

Des milliers de migrants africains, qui espèrent se rendre en Afrique, utilisent la Libye comme pays de transit pour tenter de traverser la Méditerranée vers Malte ou l'île de Lampedusa, au large de la Sicile. La traversée fait des centaines de morts tous les ans.

 

Le ministre libyen de l'Intérieur par intérim, Saleh Mazek, a demandé samedi à l'Union européenne (UE) d'aider son pays à lutter contre l'immigration clandestine. Il est allé jusqu'à dire que la Libye pourrait « faciliter » le transit des clandestins vers l'Europe, si l'UE ne soutenait pas son pays, qui connaît une situation sécuritaire proche de l'anarchie.

 

M. Mazek a déclaré que les milliers de clandestins présents dans son pays étaient notamment responsables de la propagation de maladies, les accusant aussi de commettre des crimes et de se livrer à du trafic de drogues.

 

Dimanche, le gouvernement de Tripoli a nuancé les propos du ministre de l'Intérieur par voie de communiqué, affirmant vouloir « continuer à collaborer avec tous les pays concernés en particulier l'Italie pour limiter l'affluence des migrants ».

 

Depuis janvier, près de 22 000 migrants et réfugiés sont arrivés sur les côtes italiennes, soit dix fois plus que sur la même période de 2013, selon Rome.