Il ne suffira que d’un petit point. Comme il possède une meilleure différence de buts que son dauphin (+63 et +50), un petit point devrait en effet suffire à Manchester City pour décrocher son 4e titre de champion. Sauf si dans le même temps Liverpool se met à cartonner contre Newcastle. Une défaite remettrait en revanche tout en cause. Mais le souvenir du titre de 2012 remporté seulement dans les arrêts de jeu du dernier match est assez frais pour que les Citizens soient sérieux sur la route du doublé championnat-Coupe de la Ligue. Même avec le retour d'Agüero, Dzeko et Touré semblent suffisamment en forme pour passer l'obstacle. City s'apprête donc à devenir champion en ayant été seulement 15 jours en tête du classement cette année tandis qu'Arsenal, le plus souvent pointé devant (128 jours), finira lui seulement 4e.

Liverpool s'accroche au rêve

Quel visage offriront les Reds contre Newcastle? Celui d'une équipe qui a digéré d'avoir quasiment tout perdu en dix jours, ou celui d'un camp démotivé par le nul spectaculaire contre Crystal Palace (3-3) après la défaite contre Chelsea à Anfield (2-0)? Encore leader au soir de la 35e journée, invaincu en 2014 et bien placé pour décrocher son premier titre de champion national depuis 1990, Liverpool a craqué dans le final et n'a plus son destin en main. Newcastle (9e), qui finit la saison en roue libre et vient seulement de gagner après six défaites d'affilée, ne semble pas vraiment un problème mais les coéquipiers du duo aux 52 buts Suarez-Sturridge doivent gagner le plus largement possible et espérer un faux-pas de City.

ManU, européen convaincu

Tout au bout d'une saison catastrophique, les Red Devils peuvent encore accrocher la C3. Sinon, ils commenceront en août une saison sans Europe pour la première fois depuis 1989. Actuellement pointé 7e à trois points de Tottenham mais avec une meilleure différence de buts que les Spurs (+21 contre +1), MU doit donc s'imposer à Southampton (8e) et prier pour que les Londoniens s'inclinent à White Hart Lane contre Aston Villa (15e). Mais la tâche n'est pas aisée contre les Saints, qui avaient égalisé tardivement à l'aller (1-1). D'autant que Jones est forfait dans les rangs mancuniens et que Giggs, dont l'intérim a fait du bien, serait soulagé de pouvoir compter sur Rooney après deux matches d'absence, sous peine de voir l'inquiétude grimper autour du buteur vedette de la sélection avant le Mondial.

Norwich a deux pieds dans la tombe

Le couvercle n'est pas encore tout à fait refermé sur les Canaries, remontés dans l'élite en 2011. Même si les Gunners sont désormais tournés vers leur finale de Coupe d'Angleterre contre Hull dans une semaine, la tâche paraît pourtant insurmontable contre Arsenal. Pour que le miracle se réalise, Norwich, qui compte trois points de retard et une bien plus mauvaise différence de buts que West Bromwich Albion (-15 et -32), doit pulvériser les Londoniens - qui espèrent eux relancer Wilshere - et miser sur une défaite de WBA. Sinon, ils accompagneront Fulham et Cardiff, déjà au purgatoire.