Le mauricien Suren Ayadassen, 45 ans, fait partie des neuf juges techniques internationaux retenus par l’Association internationale des Fédérations d’athlétisme (IAAF) dans le cadre des 19es Jeux du Commonwealth prévus à New Delhi, en Inde, du 3 au 14 octobre.

« J’éprouve un immense plaisir à l’idée de me rendre aux Jeux du Commonwealth et d’y officier en tant que juge technique international. Ce sont mes premiers Jeux du Commonwealth. Ce sera une nouvelle expérience.

Je crois qu’elle est la preuve de la confiance que l’IAAF place en moi et de la reconnaissance de mon travail. C’est un honneur et une fierté pour moi », a-t-il déclaré hier.

Suren Ayadassen a entamé, l’année dernière, son troisième mandat de juge technique international – un mandat de quatre ans – grade auquel il a accédé en 2001.

Mais l’aventure avait débuté bien plus tôt, en 1981, sous la houlette de Brother Dermott qui l’encouragera à « donner un coup de main ».

Suren Ayadassen accompagnait son frère Ravin, spécialiste de la hauteur, à l’entraînement et finira par décider de « servir ce sport ».

« En 1981, j’étais simple juge à la hauteur et à la perche. Cela voulait dire à l’époque sortir les matelas sous les gradins, les placer sur le terrain et les ranger après la compétition », se souvient notre interlocuteur. Suren Ayadassen suit les cours de formation dispensés aux officiels et aux entraîneurs et en 1985, à l’occasion des 2es Jeux des îles de l’océan Indien à Maurice, à 19 ans seulement, il est juge-arbitre à la hauteur et à la perche.

Le sport mauricien entre, alors, dans l’ère de la régionalisation et Suren Ayadassen est appelé à concentrer ses efforts dans la région de Port-Louis. Il devient secrétaire du comité régional puis président. C’est ainsi qu’en 1986 il intègre le management de l’Association mauricienne d’athlétisme (AMA). Il sera tour à tour assistant-secrétaire, vice-président et président, poste qu’il occupera de 2000 à 2005.

Parallèlement, il prend part aux examens aboutissant au diplôme de juge technique continental (ATO) qui se tiennent à Maurice en 1998. Il terminera premier de la promotion au niveau africain.

L’année d’après, il officie aux Jeux d’Afrique à Johannesburg. En 2001, un autre succès l’attend, cette fois aux examens conduisant au diplôme de juge technique international (ITO).

« J’ai entamé mon troisième mandat de juge technique international l’année dernière. On n’accède à ce grade qu’après avoir réussi aux examens à chaque fois. Nous ne sommes plus que quatre désormais : le Béninois Okry Nonvignon, le Marocain Ahmed Ettannani, Anand Sukhraj et moi », précise-t-il. Depuis, Suren Ayadassen, cadre à la banque des Mascareignes, a fait son bonhomme de chemin au niveau international.

Il a officié aux championnats du monde à Paris en 2003, à la finale du Grand Prix à Monaco en 2005, à la World Cup à Athènes en 2006 et aux championnats du monde juniors à Moncton, au Canada, en juillet dernier.